Le traitement de l'eau usée représente un marché immense au Vietnam. Le pays en est sous-équipé. Le besoin important se trouve à la fois dans les villes de toute taille et des sites industriels. Hô-Chi-Minh Ville par exemple rend obligatoire depuis 2008 l'usine de traitement d'eau spécifique pour les zones industrielles qui ne peuvent plus, en théorie, déverser les eaux issues de la production dans le tout-à-égout ou cours d'eau. A noter : en 2010, 90% des eaux industrielles se rejettent sans traitement dans le réseau domestique et rivières.
 
Les investissements publics directs, les aides au développement de la Banque mondiale, de la Coopération japonaise et autres institutions injectent déjà 22 milliards de dollars US depuis 2007 dans le secteur.
 
Du 22 au 26/11, la capitale économique Hô-Chi-Minh Ville accueille le salon VietWater 2011 où les entreprises internationales pourront proposer leur solution technologique et industrielle aux clients vietnamiens.
 
"L’Espace France" de l'UBIFRANCE Vietnam située dans le salon amènera 10 entreprises françaises du secteur : Altereo, Brgm, Egis international, Franceaux, Groupe SCE, Lacroix-Sofrel, Nantaise des eaux ingenierie, Sade, Sogemap et Thethys Instruments. Les autres — très gros — acteurs français comme Véolia, Suez possèdent déjà des bureaux dans le pays. Malgré leur présence de longue date, ces entreprises peinent à s'imposer au Vietnam.
 
Pourquoi ? Parce qu'il s'avère très difficile de prendre des parts du marché de façon "régulière". Sauf s'il s'agit de très grand projet soutenu par le gouvernement central où les règles sont suffisamment respectées, les appels d'offre ne sont que la façade légitimée d'un jeu de corruption. Les cartes sont connues avant d'être ouvertes. Sans les enchères des "enveloppes", il est impossible de gagner les appels d'offre. Sur ce terrain trouble, les entreprises française et européennes demeurent moins "armées" que leurs concurrences chinoises, taiwanaises, russes,...

(source media: trungdungvo.blog.lemonde.fr)