Voyage - Guide pratique : Les coups de cœur des reporters de GEO au Vietnam

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Voyage - Guide pratique : Les coups de cœur des reporters de GEO au Vietnam

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Les rizières et les villages des provinces de Hà Giang et de Cao Bang, dans l’extrême nord-est du Vietnam, la jungle et les fonds marins de l’archipel de Côn Dao, les rues tumultueuses et les toits-terrasses d’Hô-Chi-Minh-Ville... Pour GEO, le photographe Laurent Weyl et les journalistes Sabrina Rouillé et Loïc Grasset ont exploré le pays du dragon. A leur retour de reportage, ils nous ont ouvert leur carnet d’adresses personnel.
 
Apéros au sommet avec les Hmong

Son surnom ? Le «nid d’aigle des Hmong». La ville de Meo Vac se niche entre Hà Giang et Cao Bang, au milieu d’une vallée entourée de hautes montagnes calcaires. Des Français y ont ouvert une maison d’hôtes dans l’ancienne bâtisse - impeccablement restaurée- d’un notable Hmong. Avec ses murs en pisé et ses poutres en bois, cette auberge possède un charme fou. Les propriétaires organisent aussi des treks dans les canyons de la rivière Nho Quê. Des randonnées de huit à neuf heures, avec des dénivelés vertigineux (900 mètres d’ascensions et de descentes) et des haltes dans des hameaux Hmong sans eau ni électricité, à 1 500 mètres d’altitude. Là, le voyageur sera immanquablement invité à reprendre des forces grâce à l’alcool de maïs maison, une eau-de-vie à 60 degrés qui dégage les bronches et brûle le palais.

Auberge de Meo Vac. Treks réservés aux marcheurs confirmés. Contact : orientalbridge.com/auberge.htm

Sauna aux herbes aromatisées

Besoin de se décontracter les muscles après plusieurs jours de treks dans le grand nord vietnamien ? Au spa de Cao Bang,on peut se faire bichonner et dorloter pendant deux heures pour 300 000 dongs (11 euros). Tout commence par quinze minutes de détente dans les vapeurs d’eucalyptus. S’ensuit un bain dans une immense vasque de bois emplie d’eau et d’herbes des montagnes. Avant le bouquet final : le «dâm bóp – tâm quât»  (littéralement «tapoter» et «pincer»), un massage traditionnel assez vigoureux. Idéal pour se requinquer et avoir la peau qui embaume.

«Spa» de Cao Bang. Ce petit établissement se trouve à l’entrée de la ville, au sortir du pont, face au marché couvert et au pied de l’hôtel pour dignitaires du Parti Communiste. Ouvert à partir de 16 heures.
 
Faire son marché dans la capitale oubliée

Aux alentours, il n’y a rien. Pas un hameau ni un lieu-dit. Juste une sente mal bitumée qui serpente, interminable, dans la rocaille grise. Soudain, au détour d’un virage, à flanc de montagne, affleure Phó Báng. Ce gros bourg fut la capitale de la région au siècle dernier, avant que son extrême éloignement et son rude climat ne le condamnent à l’oubli. Dans ses venelles, des maisons de terre ocre centenaires, les toits de tuiles surmontés par des chapelets de maïs ou des lanternes mandchous écarlates. Une fois par semaine, s’y tient un marché bigarré. Les Hmong et les Yao -minorités ethniques du coin-, viennent y acheter ou vendre des fruits, des légumes ou des étoffes aux couleurs vives.

Le marché de Phó Báng se tient les jours du rat et du cheval sur un calendrier vietnamien.
 
Pleins feux sur le bagne

Perché sur une colline, au sommet de l’îlot de Bay Canh, le phare domine de 226 mètres les flots limpides de la mer de l’Est. La vue sur l’archipel de Côn Dao, ancienne colonie pénitentiaire française, y est somptueuse. Aujourd’hui abandonné, l’édifice a été bâti par des bagnards, de 1883 à 1885. On le rejoint après un petit périple par terre et par mer : depuis l’île principale de Côn Son, il faut compter une trentaine de minutes de bateau pour rejoindre Bay Canh, avant de s’adonner à un mini-trek dans la jungle. Attention, la piste n’est pas balisée, guide indispensable.

L’agence Green Land Travel, dont le personnel est anglophone (chose rare à Côn Dao), propose ce genre de petites excursions. Nguyên Huê Street, Côn Son, Côn Dao. Contact : dulichdaoxanhcd@gmail.com

Dans le fabuleux jardin aquatique

Le Vietnam n’est pas le pays d’Asie du Sud-Est le plus réputé pour ses fonds marins. Et pourtant, Côn Dao a de quoi éblouir les plongeurs les plus avertis, avec une trentaine de spots exceptionnels. Dans un dédale composé de 340 espèces de coraux, paradent une myriade de poissons de récifs, mais aussi des dauphins, des raies, des requins… On peut même observer, chose rarissime, des tortues venues pondre ou des dugongs, une espèce en voie d’extinction. Même en snorkeling, le spectacle est hypnotique.

Tenu par Larry, un sympathique américain, Dive ! Dive ! Dive ! est le seul centre de plongée ouvert toute l’année. Mais la meilleure période s’étend de mai à septembre (pendant la mousson, l’eau est plus trouble). Nguyên Huê Street, Côn Son, Côn Dao. Contact : dive-condao.com

Pour les gourmets nostalgiques

Mobilier ancien et lumière tamisée, carrelage vintage et grandes baies vitrées donnant sur la cuisine : Cuc Gach Quan, dans une petite ruelle tranquille, loin de la frénésie du centre d’Hô-Chi-Minh-Ville, a le charme désuet du Saigon des années 1960. C’est un architecte vietnamien qui a rénové cette ancienne maison coloniale pour y ouvrir un restaurant qui remet au goût du jour des légumes oubliés, fleurs de bananiers, taro, melon amer… Le cadre, l’assiette et le prix (8 euros par personne) : tout est parfait.

Cuc Gach Quan, 10 Dang Tât, Tân Dinh, district 1, Hô-Chi-Minh-Ville.

De l’art… avec trois A

C’est au bout d’une impasse que se cache l’un des nouveaux rendez-vous de la jeunesse saïgonnaise : là, trois entrepôts abandonnés ont été rénovés et rebaptisés «3A Station» (pour «Alternative Art Area»). Depuis l’année dernière, on y trouve de tout : une galerie d’exposition, des ateliers réservés aux jeunes artistes, des boutiques de créateurs, designers et artisans locaux (à des prix défiant toute concurrence) et un troquet où l’on papote des heures autour d’un «cà phê dá» (café frappé). Ceinte d’un mur que les meilleurs graffeurs de la capitale du Sud se sont fait une joie d’égayer, la cour accueille tantôt un marché aux puces, tantôt un concert, un défilé de mode ou autre événement.

3A Station, 3A Tôn Duc Thang, Bên Nghé, district 1, Hô-Chi-Minh-Ville.

 L’appétit vient sur le rooftop

Du tofu aux fruits de la passion, des fleurs de courgette sautées, des cassolettes de viande ou de poisson au tamarin ou à la citronnelle, des «bún» (traditionnels vermicelles de riz) revisités… Chez Quan Bui, au cœur de l’ancien quartier français, attablé au rez-de-chaussée avec vue sur rue, sous les pales d’un ventilateur bienvenu, on savoure une cuisine vietnamienne authentique. Et, à la nuit tombée, on peut grimper sur le toit-terrasse pour profiter de la douceur tropicale, un verre de vin ou une bière bien fraîche à la main.

Quan Bui, 17 Ngô Van Nam, Bên Nghé, district 1, Hô-Chi-Minh-Ville. Contact : quanbui.vn
 

Parenthèse enchantée

Marre des klaxons et des bouchons ? Pas de panique. Hô-Chi-Minh-Ville recèle encore des havres de paix. Et notamment un jardin secret luxuriant, près de la rivière Saigon. Son nom : «Làng Thao Diên» (Thao Diên Village). Dans ce complexe spa-hôtel-restaurant, tout n’est que luxe, calme et volupté. Entre deux plongeons dans la piscine, on peut déguster un smoothie sous les kapokiers, observer les barques des pêcheurs ou s’offrir un massage (20 à 40 euros). Rester dîner le soir à la lueur des bougies en profitant de la vue sur les rives est chaudement recommandé.

Làng Thao Diên, 189 -197 Nguyên Van Huong, Thao Diên Ward, district 2, Hô-Chi-Minh-Ville. Contact : thaodienvillage.com

(Source info: www.geo.fr)

 

 

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