« Chants-poèmes des monts et des eaux : anthologie des littératures orales des ethnies du Viêt-nam »

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« Chants-poèmes des monts et des eaux : anthologie des littératures orales des ethnies du Viêt-nam »

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(www.notesdumontroyal.com) - Il s’agit d’une anthologie de la littérature populaire du Viêt-nam. Longtemps dédaignée par les lettrés, parce qu’elle ne menait pas aux carrières mandarinales, cette littérature avait toujours été cultivée par l’effort anonyme du peuple. Ainsi donc, à côté de la littérature officielle, qui chantait en vers savants les hommes et les choses de la Chine, il existait une littérature populaire, en grande partie orale, qui exprimait sous une forme tantôt naïve et simple, tantôt narquoise et volontiers humoristique, l’âme populaire du Viêt-nam.

« Tandis que les lettrés s’enfermaient dans leur tour d’ivoire et se plaisaient à composer des vers chinois qui, ici, ressemblent bien aux vers latins, ou à commenter les vieux classiques, le peuple travaillait à former la langue et à produire cette riche littérature populaire composée de dictons, de proverbes, de sentences, de distiques, de phrases, locutions et expressions plus ou moins assonancées portant des allusions aux faits du passé ou aux coutumes locales, et surtout de chansons, de ces belles et douces chansons qui s’élèvent les nuits d’été du fond des paillottes ou de l’immensité des rizières et des étangs et semblent se répercuter dans l’espace jusqu’à la cime frissonnante des bambous. Elles sont, ces chansons, d’un charme infini, d’une suavité profonde. Quiconque a entendu une fois chanter par des repiqueuses de riz du delta tonkinois ou des sampanières de la Rivière de Huê des chansons comme celle-ci :

Montagne, ô montagne, pourquoi êtes-vous si haute ?
Vous cachez le soleil et vous me cachez le visage de mon bien aimé !

n’oubliera jamais cet accent d’indéfinissable mélancolie lamartinienne qui révèle le fonds de poésie de la race, en même temps qu’il montre l’excellence de la langue capable d’exprimer de tels sentiments », dit très bien Phạm Quỳnh*.

Voici un passage qui donnera une idée du style de la littérature populaire :
« Mort pour de bon ou mort pour de rire
Si tu es mort pour de rire, lève-toi
Si tu es mort pour de bon, reste là étendu
Étendu, la tête tournée vers le cœur de la maison.
Si tu es mort pour de rire, lève-toi, lève-toi
En cet instant, homme et univers sont ténébreux et glacials.
Mort pour de bon ou mort pour de rire
Si tu es mort pour de rire, lève-toi
Si tu es mort pour de vrai, je laverai ton visage »**.
__________________

* « Le Paysan tonkinois à travers le parler populaire », ** p. 184.

(source: www.notesdumontroyal.com)
 

Commentaires

ENCORE BRAVO;

Je vais me le procurer c'est bien beau et je veux penser que ces poe^tes existent toujours et dans tous les pays mais j'espere que je saurai les reconnaitre amicalement félix dada

Ma devise : risque tout et vois ce que le sort amène et Garde les hommes et les femmes de coeur
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