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« C’est un passé qui ne passe pas. Le républicain John McCain, prisonnier pendant cinq ans au Vietnam, a demandé au Sénat de rejeter sa nomination »

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« Gina Haspel et la torture symbolisent un passé de la CIA qui ne passe pas » Le mutisme de la candidate de Donald Trump illustre l’incapacité des Etats-Unis à solder les comptes de l’après 11-Septembre, analyse Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde », dans sa chronique. Gina Haspel se souvient parfaitement de sa première mission d’espionnage « par une nuit sombre, une nuit sans lune ». Elle avait rendez-vous avec un agent étranger, qu’elle n’avait jamais vu. « Lorsque je l’ai pris dans ma voiture, il m’a donné les renseignements. Je lui ai remis 500 dollars de plus, pour ses hommes. » On n’en saura pas plus. Cette « confidence » de Gina Haspel, passage obligé de la candidate du président Donald Trump à la direction de la CIA, gardera tout son mystère. Mme Haspel, 61 ans, dont trente-trois au service de la légendaire Agence centrale du renseignement (CIA) américaine, était auditionnée, le 9 mai, par les sénateurs, dans le cadre de la procédure de confirmation. Tout le monde semble d’accord : on ne trouvera pas plus qualifié pour prendre la tête de la CIA que cette femme aux compétences incontestées, aux états de service impeccables, et qui a déjà largement fait ses preuves comme directrice par intérim. Sauf que… il est un autre sujet, autrement important, sur lequel Gina Haspel n’a pas été plus bavarde pendant son audition : l’usage de la torture. Signe des temps, c’est son silence sur cette question qui fragilise sa confirmation. En 2002, en pleine « guerre contre la terreur » lancée par l’administration Bush au lendemain des attentats du 11-Septembre, elle a dirigé un centre, en Thaïlande, qui abritait l’une des tristement célèbres prisons secrètes de la CIA. Là, des détenus accusés d’appartenir à Al-Qaida ont été soumis à ce que les Etats-Unis appellent pudiquement des « techniques d’interrogatoire renforcées », dont fait partie le waterboarding, sorte de simulation de noyade. Les enregistrements vidéo de ces interrogatoires ont été détruits en 2005, avec son accord, pour éviter, dit-elle aujourd’hui, qu’ils ne tombent entre les mains d’Al-Qaida. « Incapable de reconnaître les erreurs » Ces techniques, en réalité, ne sont ni plus ni moins que de la torture, interdite par la Convention internationale contre la torture. L’article 7 de cette convention, signée par Ronald Reagan en 1988 et ratifiée par le Sénat américain en 1994, impose aux Etats-Unis de poursuivre ceux qui s’en rendent coupables. Dans le climat répressif de l’après 11-Septembre, le département de la justice avait trouvé le moyen juridique de contourner cette convention, ce qui a permis à Gina Hespel de rétorquer à tous les sénateurs qui l’ont interrogée sur ses activités passées que celles-ci s’étaient faites dans le cadre de la légalité. A la question, posée avec insistance par la sénatrice démocrate Kamala Harris, le 9 mai, « Considérez-vous que le recours à ces techniques était immoral ? », Ginal Haspel a évité de répondre. Elle s’est limitée à s’engager à ce que la CIA ne mène plus jamais de programmes de détention et d’interrogatoires. C’est un passé qui ne passe pas ; quelques sénateurs ne pardonnent pas son silence à Mme Haspel. Pas des moindres : seul élu du Congrès à avoir fait l’expérience de la torture, le républicain John McCain, prisonnier pendant cinq ans au Vietnam dans des conditions terribles, a demandé au Sénat de rejeter sa nomination. « Je pense que Gina Haspel est une patriote qui aime notre pays ; elle a consacré sa vie professionnelle à son service et à sa défense, a-t-il dit dans un communiqué. Mais son rôle dans la supervision de l’usage de la torture par des Américains est un problème. Son refus d’admettre la nature immorale de la torture la disqualifie. Elle est incapable de reconnaître les erreurs que le pays a commises en torturant des détenus après les attaques du 11-Septembre. » Les coups bas des partisans de Donald Trump contre John McCain, 81 ans, atteint d’un cancer au cerveau et absent du Sénat depuis décembre 2017, n’ont rien arrangé. « De toute façon, il va mourir » : le cynisme de la remarque d’une collaboratrice de la Maison Blanche, Kelly Sadler, au cours d’une réunion interne, pour écarter la menace de son vote négatif, a fait scandale. Cette remarque a fuité, son auteur a appelé la famille McCain pour s’excuser, mais elle n’a pas été désavouée par la Maison Blanche. Le président Trump a préféré s’en prendre, dans un Tweet, aux auteurs des fuites, ces « traîtres et ces lâches » qui « seront démasqués ». Trump, défenseur de la torture Deux facteurs plus profonds, en réalité, expliquent que ce passé ne passe pas. D’abord, le mutisme de Gina Haspel sur la torture, même s’il peut partiellement viser à ne pas trahir ses subordonnés, illustre l’incapacité des responsables américains à solder les comptes des taches noires de l’après 11-Septembre. A elle seule, la torture symbolise toutes ces dérives : la spirale répressive, les écarts juridiques, les mensonges publics, les manipulations de pays amis, le mépris du droit international, la catastrophique invasion de l’Irak, Guantanamo. Le lendemain de son installation à la Maison Blanche, en janvier 2009, Barack Obama avait signé un décret mettant fin aux prisons secrètes et aux « techniques d’interrogatoire renforcées ». Puis des enquêtes ouvertes sur de possibles abus commis sur 101 prisonniers, dont deux morts en détention, ont été abandonnées. La commission du renseignement du Sénat a produit, en 2012, un rapport de 6 000 pages sur les exactions de la CIA, qualifiées par la présidente de la commission, la sénatrice Dianne Feinstein, d’« erreurs terribles ». Personne n’a été inquiété. Et il a fallu attendre deux ans pour que son seul résumé soit rendu public. Le deuxième facteur s’appelle Donald Trump. Pendant la campagne, il a vanté les mérites de la torture. Lui qui, jeune, s’était soustrait à la conscription a osé dire, à propos des prisonniers de guerre, que les « vrais héros » sont ceux qui ne se font pas capturer. C’est une autre conception du patriotisme. John McCain a souhaité que le président Trump s’abstienne de venir à ses obsèques. On peut le comprendre. https://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/05/16/le-mutisme-de-gina-h...

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