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Centrales nucléaires en mer de Chine. Pékin s’installe, les voisins s’inquiètent

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Le 10 août dernier, CNNC 中国核电, premier producteur d’énergie nucléaire du pays annonçait la création d’une nouvelle société établie en coopération avec Shanghai Guosheng 上海 国盛, un fond d’investissement et de gestion d’actifs et 3 groupes industriels : Zhejiang Zheneng Electric (investi dans l’énergie nucléaire et thermale) dont le siège est à Hangzhou, les chantiers navals de Jiangnan 江南 造船, l’un des premiers et le plus anciens de Chine, établi en 1865 produisant des navires de combat, des méthaniers et des porte-conteneurs et Shanghai electric, 上海电气, fabriquant de centrales et d’équipements industriels lourds du secteur de l’énergie (turbines à vapeur). L’association de ces savoir-faire spécifiques adossés à un fond de gestion d’actifs est en réalité une mise en ordre de bataille pour la réalisation d’un projet lié à la pérennisation de la présence chinoise en mer de Chine du sud où Pékin envisage de construire une série de centrales nucléaires flottantes et mobiles. C’est en tous cas ce que laissait entendre Wang Yiren, n°2 de la COSTIND et vice-directeur de l’autorité nucléaire chinoise en février dernier quand il affirmait que le développement de centrales nucléaires « off-shore » était, dans le cadre du 13e plan quinquennal (2013 – 2020), considéré à Pékin comme un appui logistique à l’exploration des ressources d’hydrocarbures en mer de Chine du sud et à la présence chinoise dans les Paracel et les Spratly. La déclaration confirme les intentions de Pékin déjà exprimées par un Livre Blanc sur l’énergie en 2016, de développer un réseau de centrales flottantes « pour faciliter l’exploration de ressources marines » et par un article en anglais mis en ligne en 2016 du site 中国 证网 (zhongguo zhengwang) portail de la bourse chinoise, selon lequel la Chine construirait 20 centrales nucléaires d’ici 2020 « pour accélérer les développement des échanges commerciaux en mer de chine du sud ». Pékin imperturbable se projette dans la durée. Alors que les experts estiment que, contrairement aux déclarations du ministre Wang Yi début août à l’ASEAN, la Chine poursuit le renforcement et l’élargissement des îlots, tandis que la marine américaine continue de contester la légitimité de la souveraineté chinoise sur les eaux adjacentes crées par les extensions artificielles [1], les observateurs de la région et les pays de l’ASEAN notent que le développement d’un réseau de centrales nucléaires « off-shore » dont les applications pratiques sont évidentes, envoie un signal sans équivoque de l’intention de Pékin de pérenniser sa présence en dépit de l’inquiétude des voisins et malgré les manoeuvres américaines. Le réseau d’énergie nucléaire installera une capacité autonome de production d’énergie propre permettant d’accueillir sur les îlots des populations civiles pour une longue durée, dit Collin Koh, expert militaire singapourien. Il ajoute qu’en même temps, la Chine affirme son statut de puissance maritime dominante dans la zone. Pour Kai Ji-ung titulaire de la chaire d’énergie nucléaire à la City University de Hong Kong qui s’exprimait pour le South China Morning Post, par ce projet, la Chine explore un domaine technologique encore en friche mais auquel elle consacre d’importants investissements. Moins puissantes que les unités terrestres, les centrales « off-shore » auront cependant l’avantage d’être légères et mobiles, qualités qui confèrent au projet une souplesse incomparable. Enfin, Carlyle Thayer, professeur à l’institut de défense de l’armée australienne notait cependant avec justesse que l’extension maritime en mer de Chine du sud exigerait le renforcement considérable du dispositif militaire pour protéger les centrales. En rendant publiques ses intentions de développer un puissant réseau d’électricité nucléaire, assise logistique de l’installation durable de population civiles disposant, grâce à l’énergie produite, d’usines de dessalement et de l’indispensable autonomie en eau douce, Pékin diffuse l’image redoutée par tous les voisins de l’installation définitive au cœur d’un espace marin international vaste comme la Méditerranée de points d’appui de souveraineté forcément défendus par sa marine de guerre. Si certains riverains comme les Philippines et la Malaisie contraints par d’autres priorités, acceptent l’évolution d’une situation où la puissance de la Chine s’est imposée à eux, d’autres comme le Vietnam et l’Indonésie pourraient constituer l’épine dorsale d’une résistance à ce qu’il faut bien appeler l’annexion par Pékin de la mer de Chine du sud. Notes : [1] Le 10 août dernier, l’USS John McCain est entré dans les 12 nautiques autour du récif des Mischief situé à 600 nautiques au sud-est de Hainan et à 170 nautiques à l’ouest de l’île philippine de Palawan. Depuis l’investiture de D. Trump c’est la troisième fois que la marine américaine contredit ainsi les affirmations chinoises de souveraineté par des missions baptisées « Freedom of Navigation Operation – FONOP » Les deux précédentes missions de ce type avaient eu lieu en mai, également près du récif des Mischief et juillet dans les Paracel. Notons que la mission du 2 juillet dernier du destroyer Stephen près de l’îlot Triton dans les Paracel ne contestait pas des eaux territoriales générées par un élargissement artificiel de l’île comme dans les Spratly. En revanche il récusait deux affirmations de souveraineté chinoises : 1) l‘appartenance de l’îlot Triton lui-même à la Chine et 2) la ligne en 9 traits de Pékin. En infraction avec la convention de Montego Bay, ces deux revendications empiètent sur la ZEE vietnamienne. L’îlot Triton et la ligne de base chinoise se trouvent en effet à 133 nautiques et à 120 nautiques des cotes du Vietnam, soit respectivement à 67 et 80 nautiques à l’intérieur de ZEE vietnamienne. http://www.questionchine.net/centrales-nucleaires-en-mer-de-chine-pekin-...

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