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Le Ba Dang - de Bich La à Paris et Les deux mondes - Samedi 19 septembre à 14 h - Cinéma La Clef

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Le Ba Dang - de Bich La à Paris et Les deux mondes - Samedi 19 septembre à 14 h - Cinéma La Clef

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Ciné-club Yda &
Echanges culturels et économiques France -Vietnam
présentent
Samedi 19 septembre à 14 h
Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, Paris 5e - Métro : Censier - Daubenton
Le Ba Dang - de Bich La à Paris
(Le Ba Dang - tu Bich La den Paris)
Documentaire de Dang Nhat Minh
Production : Khanh An, 2015, 22’, vostf.
Né en 1921 au village de Bich La Dong, dans la province de Quang Tri, il est arrivé en France en 1939 en tant que travailleur requis par les autorités coloniales, participe aux troupes françaises et est fait prisonnier par les Allemands. Diplômé des Beaux Arts de Toulouse (1948), Le Ba Dang commence à exposer à Paris en 1950.
Il s’est éteint le 7 mars 2015 à Paris, à l’âge de 94 ans, alors que s’achevait le montage de ce documentaire à Hanoi.
Biographie
En 2009, le peintre vietnamien avait relaté dans le journal Libération le parcours qui l'a conduit, en 1939 , du Viet Nam en France, et de « linh tho » matricule ZAE 6 à artiste peintre de renom international.
LES INDIGENES OUBLIES
Au début de la Seconde Guerre mondiale, l’Etat français recrute de force des travailleurs indochinois pour remplacer les Français mobilisés. Récit d’un des derniers survivants.
Deux, quatre, huit, quinze… Par brassées, Lê Bá Dang sort du fond de son atelier parisien ses toutes dernières toiles, grands espaces mouchetés de mille nuances de bleu. Le visage lunaire du peintre de 89 ans est parcheminé de rides souriantes. Le rire, secret de cette increvable vitalité ? Rire et ne jamais douter que « dans n’importe quelle situation, on peut se débrouiller », dit-il pour résumer les péripéties de sa vie. Les plus sombres années de sa jeunesse, à son arrivée en France en 1940, Lê Bá Dang les a longtemps occultées, « tellement c’était horrible ». Avec 19 750 autres Vietnamiens, l’artiste a fait partie des linh tho (« travailleurs soldats »), ouvriers « indigènes » réquisitionnés par l’Etat français au début de la Seconde Guerre mondiale. A peine une cinquantaine de ces hommes sont encore en vie, dont un livre retrace aujourd’hui l’histoire méconnue (1).
Recrutés pour la plupart de force, ces jeunes Indochinois devaient remplacer dans les usines de la «mère patrie» les Français mobilisés. Ils sont en principe destinés à travailler comme civils dans des entreprises relevant de la Défense nationale, et seulement pour « la durée des hostilités ». En fait, bien des linh tho ne pourront rentrer au pays avant le début des années 1950, durablement marqués par le calvaire d’un exil imposé par la puissance coloniale.
Lê Bá Dang fut un des très rares jeunes à se porter volontaire auprès de la main-d’œuvre indigène, nord-africaine et coloniale (MOI) : « A 18 ans, je rêvais d’aventure et ne pensais qu’à m’évader de mon village perdu au fond de l’Annam », raconte-t-il aujourd’hui. Mais 96 % de ses camarades, pour la plupart des paysans illettrés arrachés à leurs champs et à leurs rizières, furent, eux, recrutés de force, souligne Pierre Daum, ancien journaliste à Libération, dans son livre d’enquête.
En septembre 1939, Georges Mandel, le ministre des Colonies, ambitionne de faire venir 500 000 travailleurs de l’empire d’outre-mer, pour l’effort de guerre contre l’Allemagne. En fait, à peine 10 % de ces effectifs seront réunis, dont les Indochinois vont constituer le plus gros contingent, loin devant les Marocains ou les Algériens.
L’expérience de 1914-1918 a montré que les tirailleurs africains et maghrébins font de la bonne chair à canon, tandis que les Indochinois - 50 000 amenés en métropole à l’époque - s’avèrent une main-d’œuvre habile et docile. Lê Bá Dang se souvient encore du passage du recruteur français, en 1939, dans son village de Bich-La-Dong, au centre de l’Annam. Ordre a été donné à toutes les familles ayant au moins deux fils d’en offrir un à la mère patrie. Lê Bá Dang signe. Il n’a que 18 ans et s’est inscrit en cachette de ses parents : « Ma mère a suivi le camion en pleurant. Mon père n’a pas réussi à faire annuler mon engagement. Lorsque je suis parti, il pleurait lui aussi, mais en retrait, caché derrière un arbre. » Le futur peintre ne les reverra jamais. Lui rêve de la France, d’autres veulent surtout fuir le joug humiliant du système colonial, mais la grande masse part à contrecœur pour un pays et un conflit dont ils ignorent à peu près tout. Hormis une prime de départ de 10 piastres (100 francs de l’époque), ces jeunes hommes ne savent ni quand ils rentreront ni de combien sera le pécule qu’on leur fait miroiter.
La traversée augure mal du sort qui les attend : trente à quarante jours à fond de cale, le mal de mer, la promiscuité des châlits de deux ou trois étages, la nourriture infecte, la pluie de coups et de brimades. Cité dans le livre de Pierre Daum, le témoignage d’un commandant français corrobore que les « Nha qué », ainsi que les colons désignent avec mépris les autochtones, sont traités sur ces bateaux « comme autrefois les esclaves sur les négriers ». L’arrivée en mars 1940 au pays de la liberté et de l’égalité n’a laissé que des souvenirs glacés à Lê Bá Dang : « Un froid horrible, pas de feuilles aux arbres, pas d’oiseaux. Je me suis dit : "C’est impossible de vivre dans un tel pays !" »
Tous les travailleurs vietnamiens sont parqués à leur arrivée à Marseille dans un bâtiment à peine achevé : la nouvelle prison des Baumettes. Bien que civile, la «main-d’œuvre indigène» est menée à la trique par d’anciens militaires de la coloniale. Répartis en compagnies d’environ 250 hommes, ils vont être dispersés dans les principales poudreries du pays, où, à côté d’ouvrières françaises, ils ont la tâche pénible et dangereuse de remplir les obus et autres munitions. De paysans, ils deviennent des « ouvriers non spécialisés » (ONS, leur dénomination officielle) astreints aux 3 x 8 et à la manipulation de produits toxiques. « Nous travaillons sans gants. Le travail consiste à fabriquer les amorces des cartouches des canons de 75 à partir de cartes de poudre jaune. Cette poudre jaune nous entre dans les cheveux, les yeux, les dents, les narines, les lèvres… De retour au camp, on n’arrive pas à manger, tout est amer. […] Le danger, c’est l’incendie. Toute la tête peut brûler d’un coup », se souvient Le Van Phu, l’un des vingt-cinq anciens ONS qu’a retrouvés Pierre Daum.
Leur travail n’est presque pas rémunéré : 1 à 2 francs par jour pour les ouvriers de base, « soit même pas le dixième du salaire d’un ouvrier de cette époque », démontre Pierre Daum, documents comptables à l’appui. Les seuls à s’en sortir un petit peu mieux - avec 5 à 10 francs par jour -, ce sont les rares ONS promus surveillants ou interprètes parce qu’ils parlent français et ont le certificat d’études.
Mais très vite, dès juin 1940, c’est la débâcle de l’armée française. Avec la signature de l’armistice, la France aurait dû organiser le retour des linh tho. En fait, les trois quarts d’entre eux vont devoir attendre huit à douze ans ce rapatriement. D’abord, à partir de l’hiver 1941, la Grande-Bretagne exerce un blocus maritime entre la France occupée et l’Extrême-Orient. Moins de 5 000 ONS peuvent rentrer à la fin de la «drôle de guerre». Tous les autres restent coincés en métropole, contraints de besogner désormais pour la France de Vichy, et certains même pour l’occupant allemand.
Cahin-caha, les compagnies d’ONS se sont repliées en zone libre, où on les maintient dans des camps misérables. A quoi employer ces milliers d’Indochinois maintenant que les usines françaises d’armement sont à l’arrêt ? Après des semaines de désœuvrement, ils sont affectés à des travaux forestiers et agricoles, car les campagnes manquent de bras. Sous-alimentés, mal chaussés, pas assez vêtus, les linh tho s’épuisent à abattre des arbres au fond des Cévennes, assécher des marais en Dordogne ou trimer dans les salines du delta du Rhône. En Camargue, les ONS ont ainsi laissé deux souvenirs. Leur révolte, à Salin-de-Giraud, contre la société Pechiney qui leur refuse les bottes en caoutchouc et les paie vingt fois moins que les ouvriers français. Et, surtout, legs toujours vivant : la riziculture. En pleine époque de pénurie alimentaire, Vichy a en effet l’idée d’utiliser le savoir-faire des paysans annamites pour faire pousser du riz en Camargue. C’est donc à ces ONS que l’on doit l’essor de cette culture dans le sud-est français. Le peintre Lê Bá Dang a participé aux premiers essais près d’Arles : il se revoit, lui et vingt camarades, dévorés par les moustiques, reclus dans une cabane en bois, au milieu de la boue, sans toilettes…
De retour au camp marseillais de la MOI, il insulte un sous-officier qui l’expédie vers un camp disciplinaire à Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées. Son évasion en 1942 - « j’ai réussi à me cacher dans la charrette qui amenait les vivres une fois par semaine » - marque le début d’une incroyable spirale de chance : « Je ne connais aucun ONS qui s’en soit aussi bien sorti », avoue l’artiste au soir d’une très prospère carrière internationale. Dans le chaos de l’Occupation, il atterrit à Toulouse : « Personne ne me demandant mes papiers, j’ai trouvé un boulot de balayeur en usine. Je voulais faire des études mais parlais trop mal le français. Un jour, j’ai suivi un ami vietnamien aux cours du soir de l’école des beaux-arts. Je ne savais même pas ce que c’était qu’un dessin », rit Lê Bá Dang. Son diplôme décroché en 1948, il remporte le premier prix d’un concours d’affiches agricoles : « 70 francs, une fortune grâce à laquelle j’ai pu monter à Paris. » Après des années à tirer le diable par la queue au quartier Latin, à peindre à la chaîne des esquisses pour touristes devant Le Chat qui pêche, Lê Bá Dang a fini par percer sur le marché de l’art américain et japonais. Aujourd’hui, l’ex-ONS n’est pas peu fier d’avoir même un musée consacré à son œuvre à Hué, au Vietnam.
Le tapis rouge, un de ses camarades n’y a jamais eu droit : Hoàng Khoa Khôi, mort le mois dernier à Paris, à 91 ans. Le vieil homme n’a pu retourner qu’une seule fois, et clandestinement - car persona non grata du régime communiste -, dans le pays natal qu’il avait quitté cinquante-six ans plus tôt. A ses funérailles, au Père-Lachaise, assistaient Alain Krivine et nombre de militants du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), venus rendre hommage au « plus vieux trotskiste vietnamien ».
Dès la Libération, Hoàng Khoa Khôi joue les agitateurs dans les camps d’ONS : tracts, manifestations, grèves du travail et de la faim, il organise la lutte pour l’indépendance du Vietnam. A Hanoi, Hô Chi Minh vient de créer une «république démocratique». En métropole, tous les Indochinois veulent mettre à bas le colonialisme. Mais ils se rebellent aussi contre l’escroquerie de la MOI, le service de la main-d’œuvre indigène rattaché au ministère du Travail, qui, durant toute la guerre, a retenu les trois quarts de leur paye, pour soi-disant les nourrir et les loger. Les ONS réclament les mêmes droits que les travailleurs français. Si un millier d’entre eux font le choix de rester vivre dans l’Hexagone, tous les autres - encore 12 000 hommes en 1947 - s’exaspèrent de n’être toujours pas rapatriés.
C’est que la France, refusant l’indépendance du Vietnam, s’est engagée dans la guerre d’Indochine. Les bateaux servent d’abord au transport de troupes et Paris n’a aucune envie que les ONS aillent grossir les rangs du Viêtminh. C’est seulement en 1952 que sera rapatrié le dernier groupe de ces immigrés de force. Après douze ans d’exil, ils rentrent les mains presque vides, victimes, conclut Pierre Daum, d’une « exploitation organisée par la France républicaine, perpétrée par l’Etat pétainiste et poursuivie par la France libérée ».
Aucun n’aura les moyens comme l’a fait Lê Bá Dang d’offrir une école neuve à son village, ravagé par la guerre du Vietnam qui fit bientôt suite à celle d’Indochine.
(1) Immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952), par Pierre Daum, éd. Solin-Actes Sud, mai 2009.
Nathalie Dubois
Libération 25 mai 2009
Source : http://www.liberation.fr/monde/2009/05/25/les-indigenes-oublies_559945
Les deux mondes
(Hai the gioi)
Film de fiction de Pham Van Nhan
Production : Tan Viet Nam, 1953, 61’, vostf.
Avec : Phung Thi Nghiep, Le Hung,
Vu Ngoc Tuan, Pham Ngoc Tuan, Yana Gani.
Copie restaurée par les Archives françaises du film.
Au début des années 1950, en raison de la guerre d’Indochine, beaucoup d’étudiants vietnamiens à Paris ne reçoivent plus d’aides de leur famille au pays et sont obligés de travailler pour subvenir à leurs besoins. C’est le cas de Tan, étudiant à la faculté de droit le jour, chanteur dans un cabaret la nuit. Jusqu’au jour où atteint de tuberculose, il doit tout quitter, y compris son amie Lan, pour le sanatorium. Un monde à part où les jours se suivent et se ressemblent, et que Tan découvre grâce à deux compagnons, Cat et Khoa, qui, comme lui, ne savent pas quand ils pourront en sortir.
Débat
Les pionniers du cinéma vietnamien
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Câu lạc bộ Yda (Yêu điện ảnh) &
Hội Echanges culturels et économiques France -Vietnam
giới thiệu
thứ bảy 19.09.2015 lúc 14 giờ
Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, Paris 5e -Métro : Censier - Daubenton
Lê Bá Đảng – từ Bích La đến Paris
Phim tài liệu của Đặng Nhật Minh
Hãng phim Khánh An, 2015, 22’, phụ đề tiếng Pháp.
Sinh năm 1921 tại làng Bích La Đông, tỉnh Quảng Trị, ông sang Pháp trong hàng ngũ lính thợ, tham gia đội quân chống Đức và bị bắt làm tù binh. Tốt nghiệp trường Mỹ thuật Toulouse (1948), Lê Bá Đảng bắt đầu triển lãm ở Paris năm 1950.
Ông mất ngày 7 tháng 3 năm 2015 tại Paris, thọ 94 tuổi, khi bộ phim này hoàn thành ở Hà Nội.
Hai thế giới
Phim truyện của Phạm Văn Nhận.
Tân Việt Nam sản xuất, 1953, 61’, phụ đề tiếng Pháp.
Với : Phùng Thị Nghiệp, Lê Hùng,
Vũ ngọc Tuân, Phạm Ngọc Tuấn, Yana Gani.
Bản phim do Lưu trữ phim Pháp AFF phục chế.
Vào đầu những năm 1950, do chiến tranh Đông Dương, nhiều sinh viên Việt Nam ở Paris không còn nhận được tiền từ gia đình ở trong nước, và bắt buộc đi làm để tự nuôi sống. Đó là trường họp của Tân, sinh viên trường luật ban ngày, ca sĩ phòng trà ban đêm. Cho đến khi bị lao phổi, anh phải từ bỏ tất cả, kể cả người yêu của anh là Lan, để đi vào nhà điều dưỡng. Một thế giới riêng biệt, cô độc, buồn tẻ mà Tân, cũng như hai người bạn đồng cảnh ngộ, Cát và Khoa, không biết ngày nào sẽ ra.
Thảo luận
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