Les exportations de sacs à main du Vietnam pourraient rapporter cette année 2,6 milliards de dollars contre 2 milliards l’an passé. Les entreprises vietnamiennes fonctionnent à plein régime pour répondre aux commandes.

Les ventes à l’étranger de sacs à mains vietnamiens représentent une part importante des exportations nationales des sept premiers mois de l’année. Selon les récentes statistiques du Département de l'industrie légère (ministère de l’Industrie et du Commerce), les exportations de ce produit, entre janvier et juillet, ont rapporté 1,67 milliard de dollars. Elles enregistrent ainsi une croissance de 17% par rapport à la même période de l’an passé. En 2015, les sacs à main pourraient rapporter au pays 2,6 milliards de dollars, d’après les prévisions de l’Association vietnamienne des chaussures, du cuir et des sacs à main (Lefaso).

D’après la plupart des entreprises spécialisées dans la sous-traitance et la fabrication de sacs à main, les États-Unis constituent l’importateur majeur de l’accessoire de mode. Suivent de près l'Union européenne et le Japon. Basée dans le district de Hoc Môn, à Hô Chi Minh-Ville, la Sarl de confection Hoàng Gia a signé depuis le début de l’année de nombreux contrats avec ses partenaires étrangers et ce n’est pas fini.  «Cette année, nous prévoyons 500.000 dollars d’exportations de sacs à main, révèle un responsable de l’établissement. Depuis 2008, l'entreprise a exporté ce produit pour près de 5 millions de dollars». Le responsable précise également qu’à côté de la sous-traitance pour des marques comme Eastpak, Lammner, Bauer, Adidas, Nike, Redbook, cet établissement privé se consacre également au design et à la fabrication de ses propres modèles. «Environ 50% de la valeur des exportations proviennent des produits que nous concevons», détaille-t-il.

En prévision de ces bons résultats, la compagnie par actions TBS a construit, il y a 4 ans, une usine dans la province de Binh Duong (Sud). Forte de 3.000 travailleurs, la compagnie a obtenu des contrats d’une valeur totale de 10 millions de dollars pour exporter ses sacs à main, essentiellement aux États-Unis. Les fabrications vietnamiennes séduisent aussi les consommateurs japonais. D’après Nguyên Quôc Huy, directeur de la société de marketing Xuân Phong  basée à Hô Chi Minh-Ville, par l’intermédiaire de sa société, une entreprise japonaise recherche un partenariat avec une entreprise exportatrice de sacs à main au Vietnam. La valeur des commandes pourrait atteindre un million de dollars par an. «De grandes opportunités s’ouvrent aux entreprises vietnamiennes dans ce secteur», affirme Nguyên Duc Thuân, président de Lefaso. D’après ses analyses, les marques ont tendance à s’orienter vers les sous-traitants vietnamiens plutôt que de se concentrer en Chine comme avant. Si les entreprises saisissent cette occasion et investissent pour pouvoir répondre aux contrats de grande valeur, elles pourraient s’assurer un bel avenir alors que le Vietnam signent de plus en plus d’accords de libre-échange, bilatéraux ou multilatéraux. «Une fois signés, les contrats venus des États-Unis, de l’Union européenne ou du Japon suffissent à faire fonctionner les  entreprises à 100% de leur capacité», estime le dirigeant de Lefaso.

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