Dans la province centrale de Binh Dinh, c’est un projet d’élevage d’huîtres et de production de suppléments nutritifs qui a permis à l’économie locale de décoller, avec tout ce que cela suppose en termes de réduction du taux de pauvreté et de création d’emplois. Auparavant, les ostréiculteurs procédaient par multiplication naturelle, ce qui se traduisait par un taux de pertes élevé, par une faible qualité, et surtout par une pollution environnementale préoccupante. Aujourd’hui, ils utilisent des techniques modernes dans la production des allevins et l’élevage des huîtres du Pacifique et de Binh Dinh, ce qui a permis de faire passer le rendement de 3,2 tonnes par hectare à 25 tonnes par hectare par an. Et comme il se doit, le prix des huîtres a lui aussi augmenté, de 30%. Phạm Thị Thanh Hương, responsable du projet en question:

« Ce projet a permis d’accroître la productivité, de 300 à 800%, ce qui est bien sûr considérable! Les huîtres sont de meilleure qualité et surtout conformes aux normes de sûreté et d’hygiène alimentaire. La demande est très forte, aussi bien du côté des entreprises que de celui des consommateurs. Actuellement, plusieurs foyers investissent dans l’ostréiculture sans même attendre d’aides de l’Etat. »

Ces dernières années, nouvelle ruralité oblige, la province de Bac Giang, au Nord, s’est elle-aussi mise à l’heure des progrès scientifico-technologiques. Entre 2011 et 2014, elle a mis en place des centaines de projets efficients, avec notamment de vastes superficies issues d’une redistribution des parcelles, sur lesquelles les travaux sont désormais entièrement mécanisés. A cela s’ajoute l’implication des entreprises dans la production et l’écoulement des produits agricoles, implication qui se traduit par une réduction drastique du coût des intrants et par une augmentation de la valeur ajoutée, comprise entre 10 et 15%. Nguyễn Đức Kiên, directeur du service provincial des sciences et des technologies:

« L’efficacité de ce programme n’est plus à démontrer! Si cette tendance se confirme, il est clair que la pauvreté va reculer à mesure que s’instaure la nouvelle ruralité. Pour l’instant, en tout cas, on fait en sorte de créer davantage de superficies de ce genre. »    

L’application des dernières innovations scientifico-technologiques à la production agricole aura permis aux agriculteurs d’accéder à des méthodes de production avancées et à la croissance de l’agriculture nationale de repartir à la hausse. Ces dernières années, le ministère des Sciences et des Technologies a proposé plus de 2.500 modèles de production inspirés des dernières innovation scientifico-technologiques. Nguyên Quân, ministre des Sciences et des Technologies:

« La réalité montre bien que les localités dans lesquelles sont appliqués ces projets de développement rural atteignent rapidement les critères de nouvelle ruralité et deviennent pionnières en matière de développement socio-économique. Il faut en tout cas accorder des assistances financières aux minorités ethniques en vue d’améliorer leur niveau de vie et de garantir la sécurité et la défense nationales. Il faut enfin développer des produits nationaux approuvés par le Premier ministre, à savoir le riz de haute qualité, les silures, les champignons comestibles et médicaux. »

De 2016 à 2025, le ministère des Sciences et des Technologies entend bien valoriser les atouts de chaque localité grâce aux sciences et aux technologies, notamment dans les zones montagneuses et celles peuplées de minorités ethniques. Pour ce faire, il devra veiller à la pérennité des modèles de production proposés, l’idée étant bien sûr de garantir un développement agricole durable.

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