Nous commençons par profiter d’un déjeuner dans un restaurant vietnamien d’exception, si exceptionnel que si vous passez par Hôi An je vous conseille vivement d’y réserver une table. Le cadre est spectaculaire, le service est prévenant, et la nourriture… Tout est bon, les bouchées aux crevettes et au poulet sont merveilleuses, et que dire des sauces… si je pouvais j’en embarquerais dans ma valise. Je suis folle des sauces sucrées type Soja, donc je suis servie avec toutes ces nouvelles sauces sucrées à découvrir. Je ne connaissais pas la nourriture vietnamienne avant de partir, j’en suis tombée amoureuse, ce n’est pas toujours la plus saine car au delà des nouilles et du poisson, on trouve aussi beaucoup de fritures et toutes ces sauces, dur d’y résister.

A vrai dire je me dis que je ne reviendrai pas de si tôt donc je mange énormément, bien au delà de ma faim pendant 5 jours (je faisais presque 3kg de plus en revenant ^^).

Il est temps d’aller louer des Vespa pour sillonner la campagne, on nous propose de les conduire ou de profiter d’un chauffeur, commencer la conduite d’un 2 roue au Vietnam revient à un suicide touristique donc évidemment je me laisse conduire. Par Quinn, la jeune vietnamienne qui habite dans les environs dont je vous parlais dans le premier article.

Nous commençons par parcourir la vieille ville de Cam Nam et allons voir des artisans locaux, les uns réparent des bateaux, les autres fabriquent des lanternes, d’autres encore font des galettes de riz.

On déguste des galettes de riz, moi qui pensais ne pas les aimer suis étonnée de les trouver excellentes, bien loin de celles vendues ailleurs, ici leur fabrication est parfaitement maitrisée et ils ont leurs petits secrets. Ils nous montrent comment ils procèdent, c’est toujours amusant de découvrir les techniques culinaires d’un pays que l’on découvre.

Des techniques et façons de faire qui font écho dans mon esprit, des souvenirs lointains de mon passage au Maghreb refont surface, c’est étrange. Au moment où je vous écris je me dis que je devrais y retourner. Mes grands-parents y sont justement pour les vacances et je sais que cela leur ferait très plaisir que je les rejoigne quelques jours, je n’ai jamais vu leur maison, leur ville, tout un pan pourtant majeur de leur vie. Je ne pensais pas dire cela un jour, mais plutôt que de vivre avec des souvenirs amers je devrais les remplacer. Je décide donc au moment où j’écris un article que je leur ferai la surprise en septembre, c’est fou comme ce blog me pousse à agir dans tous les domaines de ma vie, à ceux qui me demandent comment je fais pour partager des sentiments « personnels » comme je le fais, voici une partie de la réponse. (ah oui j’ai rédigé un article à ce sujet mais il est très long et je ne suis pas sure que ce soit une bonne chose de le publier !).

Euh je vous ai dit qu’il n’y avait pas de connexion Internet ? Je vais y réfléchir un peu hein, mais c’est surement une raison de plus de partir, dans un moment où je sens l’emprise d’Internet et des réseaux sociaux devenir encore plus forte sur moi. Ce serait l’occasion d’écrire, pourquoi pas de filmer pour commencer mes « vlogs » (je hais ce mot mais au moins vous me comprenez).

Ces gens vivent notamment de la vente de ces galettes, ils travaillent beaucoup dans leurs maisons de toutes les couleurs, certes parfois vétustes mais où il semble agréable de vivre. Des enfants sont partout, quelque chose de saisissant habite leur regard, ils sont calmes, posés, le regard fuyant sous le coup de la timidité, ils sont impressionnés par les touristes que nous sommes, mais quelques regards et sourires suffisent à les mettre plus à l’aise, à me mettre moi aussi plus à l’aise. Les enfants de par l’innocence qu’ils représentent, de par ma propre enfance m’intriguent toujours beaucoup. Plus encore quand il s’agit d’une autre culture.

Après une ballade à travers les rues, nous profitons du meilleur repas du séjour, au Mango Mango. Un vrai régal, des entrées au dessert je ne laisse pas une miette dans l’assiette, quant au dessert… Une sorte d’équivalent au riz gluant thailandais à la mangue et lait de coco, fait différemment, avec du sucre caramélisé, quelle frustration de ne pas savoir le reproduire.

Il est temps d’aller à l’hôtel, une très bonne adresse. Des fruits et des petites fleurs rouges sont disposées partout dans la chambre, que demander de plus ?

C’est parti pour le dernier jour, direction les marchés, ce que je préfère visiter en voyage. Il est 9h du matin, les couleurs des fruits appellent nos regards, les poissons tout juste pêchés nous entourent, attention où on met les pieds, l’argent est compté, les oies vivantes remplissent les paniers. Aucun homme à l’horizon, le marché est le domaine des femmes, ce qui ne m’étonne pas. Mon meilleur ami est d’origine vietnamienne, je sais que culturellement les femmes tiennent les comptes, la maison, et les enfants.

On profite ensuite d’une ballade en bateau pour rejoindre une île, nous parcourons un village en vélo, des femmes tissent des tapis à la main qui seront ensuite revendus pour une bouchée de pain, des garçons et des hommes travaillent le bois avec une dextérité sans pareille, des bateaux sont rénovés, des souvenirs sont vendus ici et là…

Nous reprenons un petit bateau en bois vert et jaune pour quitter l’ile et aller manger dans une maison d’hôtes, nous traversons de belles étendues d’eau, et rencontrons des tas de bateaux tous plus jolis les uns les autres.

Le repas est une pure merveille, des nouilles, des crevettes, de la coco fraiche, je sais que c’est le dernier repas, je mange jusqu’à n’en plus pouvoir. On fera attention plus tard. Et que dire de l’hôtesse, tant de gentillesse et de bienveillance, merci à elle, merci à tous ceux dont j’ai croisé la route, merci à Comptoir des Voyages qui en plus de proposer des séjours d’exception tiennent à faire du tourisme responsable. Je ferai certainement appel à eux pour mon prochain voyage en Asie, avec D. cette fois.

Et merci à mes compagnons de voyage, Estelle, Anne et Osmany pour leur bonne humeur.

Hoi An est définitivement le point culminant du voyage, je découvre les plus jolis paysages, les plus belles couleurs, les plus beaux regards. Il est désormais temps de partir, ce fut court mais quelle intensité.

Après un vol un peu difficile où je vais jusqu’à demander un verre de vin en espérant que cela m’endorme (qui a oublié les petits somnifères dans sa valise, et ben oui c’est Jessy, ce boulet), j’arrive à l’aéroport. Il est déjà là, il m’attend, j’ai trouvé la parade pour ne pas être triste de revenir d’un beau voyage, D. m’a manqué, je suis contente de le retrouver.