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Le «bed-in» mêlait art conceptuel, contestation et dérision.

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 Le 26 mai 1969, John Lennon et Yoko Ono s’installent suite 1742 à l’hôtel Reine-Elizabeth de Montréal pour une lune de miel en public, afin de protester contre la guerre au Vietnam, qui a fait des centaines de milliers de victimes. Un peu partout, la contestation a gagné la jeunesse.

Les mots de Yoko
 
Mr and Ms Lennon prennent tout le monde à contrepied. Ils s’épousent au moment où le mariage est rejeté comme «bourgeois». Mais se moquent du rituel. Ils ont d’abord essayé à bord d’un ferry sur la Manche, avant de se livrer à une cérémonie éclair à Gibraltar. Premier «bed-in» à Amsterdam. Le couple veut se rendre aux Etats-Unis, mais l’entrée leur est refusée, sous le prétexte d’une histoire de cannabis en Angleterre. C’est Toronto, où il obtient un permis de séjour de dix jours. Ce sera Montréal, cité libre, non loin de New York.
 
Une semaine au lit, au milieu du tohu-bohu de journalistes, artistes, militants radicaux, adeptes de Hare Krishna et femmes de ménage pas contentes. Sur registre chaste, en pyjama. Ils écrivent Give Peace a Chance, interprété dans le brouhaha avec Timothy Leary et Allen Ginsberg, apôtres de la contestation américaine, la chanteuse Petula Clark, un futur ambassadeur auprès des Nations-Unies, et même un agent infiltré de la CIA. Un jeune arrangeur doué, René Perry, enregistre et retravaille en studio. Tout le monde chante faux et claque des mains à contretemps. Il refait les chœurs, soumet à Lennon. Succès mondial du 45 tours.
 
A Noël, le couple placarde dans plusieurs capitales de méga-panneaux publicitaires : «LA GUERRE EST FINIE, si vous le voulez». En 1971, c’est l’album Imagine, à quatre mains. Porté par la formidable machine qu’est la musique pop, Give Peace a Chance est devenu l’hymne des manifs géantes contre la guerre. Gagnants militairement, les Etats-Unis ont perdu la bataille politique : en 1973, ils retirent leurs troupes.
 
«Bed-in»: les deux artistes ont détourné le sit-in, né aux Etats-Unis au cœur de la lutte pour les droits des Noirs. «Tout en s’inscrivant dans cette résistance passive, ils donnent une dimension conceptuelle à leur action, en mettant en scène une performance qui bouleverse les notions d’identité et d’intimité, d’espace et de temps»,souligne Emma Lavigne, conservatrice à Beaubourg , commissaire de l’exposition en cours à Montréal, après celle qu’elle avait consacrée à Lennon à la Cité de la Musique, à Paris. Leur manifestation n’est pas comprise sur le moment. Tentés par la violence, les gauchistes se moquent de ce pacifisme. D’autres parlent de coup de pub. A quoi Lennon répondra : «Yoko et moi sommes une campagne de pub pour vendre la paix. Cela peut faire rire certains, mais cela peut faire réfléchir aussi. Avec une lucidité âpre, capable d’un sens aigu de la dérision, il résume ce mélange détonant né de leur rencontre, en 1966 à Londres. Le chanteur ne supportait plus le carcan des Beatles et la pression délirante de leur célébrité. Le groupe a cessé les concerts, il va bientôt éclater. John aussi. Yoko lui offre une sortie, par l’art engagé.
 
Le «bed-in», c’est cette explosion des contraires, l’immense notoriété de la rockstar donnant une ampleur planétaire à un geste dada. L’enregistrement de Give Peace a Chance concentre ce renversement radical auquel aspire Lennon: le plus grand musicien du moment joue de la guitare sèche, dans une chambre d’hôtel, avec un chœur d’allumés. «Sa voix même va changer, et gagner une autre sensibilité», souligne Thierry Planelle, ancien directeur de Virgin France, commissaire chargé de la musique et du son à Montréal. Le couple intègre la musique expérimentale. Après sa rencontre avec le fondateur de la thérapie du «cri primal», avec le Plastic Ono Band, Lennon chante les déchirants Cold Turkey, qui s’achève en cris de souffrance de toxico en manque, et Mother, retour sur son enfance abandonnée. En 1972 sort Some Time in New York City, dont la pochette reprend le logo du New York Times: une œuvre éphémère, comme un quotidien. Dont le tube, la Femme est le nègre du monde, ne sera pas diffusé par les radios américaines, à cause du mot «nigger». Les textes marquent une radicalisation. Précurseur punk, Lennon est le premier à chanter «no future». Son humour au vitriol ne le quitte pas. Il a renvoyé sa décoration du British Empire à la reine, pour protester contre la guerre du Biafra, le soutien britannique aux Américains au Vietnam «et la dégringolade de Cold Turkey dans les ventes». Le 1er avril 1973, le couple fonde Nutopia, «pays conceptuel, sans passeport ni frontière». Après des années en retrait, suite à la naissance de leur fils Sean, en 1980, John est assassiné par un dingue devant le Dakota, leur domicile à New York.
 
"Gandhi l’a dit, œil pour œil, et le monde deviendra aveugle.»
 
 
http://www.liberation.fr/culture/2009/05/26/dans-de-beaux-draps_560151
 

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