Mercredi 11 septembre 2024, 6:34 | Dernière mise à jour : 0 minute
Les plantes carnivores au VIETNAM
Culture
Les plantes carnivores au VIETNAM
Lors de mon voyage au Vietnam (novembre-décembre 2009), je me suis arrêté quelques jours sur l’île de Phu Quoc pour rechercher des plantes carnivores.
Cette île, plus proche du Cambodge que du Vietnam (à qui elle appartient), me semblait propice à la découverte de plantes carnivores, et en particulier, de Nepenthes.
C’est ainsi que dès le premier jour, parti à la découverte sur les pistes de Phu Quoc en moto, je m’arrêtai comme à mon habitude dès que le paysage reflétait un biotope qui me semblait propice à la croissance de plantes carnivores…
Après quelques kilomètres en direction de An thoï (route 46) , un paysage sablonneux, des hautes herbes et des trous d’eau me font espérer une présence de Drosera.
En effet, après quelques pas dans le sable, j’ai la joie de découvrir quelques Drosera burmannii ! Cette première émotion passée, j’explore les alentours…
Je me trouve en fait au milieu d’un véritable champ de plantes carnivores : des utriculaires dans les trous d’eau et sur les abords, et des Drosera burmanii et indica qui colonisent toutes les parties sableuses, parfois recouvertes d’une fine couche d’humus.
Après une séance photo et la récolte de graines sur quelques spécimens, je retourne sur Duong Dông avant que le soleil ne se couche…
***
Le lendemain, avec Nicolas, un compatriote Français rencontré la veille, nous partons toujours à moto vers le Nord de l’ile. Les premiers kilomètres nous emmènent vers son cœur végétal : une forêt primaire dense, impénétrable, que traverse la piste qui nous emmène à Bäi Thom. Nous nous arrêtons lorsque nous apercevons une trouée faite, vraisemblablement, par des engins mécaniques.
Sur quelques hectares, la jungle fait place à une savane recouverte de Drosera et d’utriculaires, tandis qu’à l’ombre de chaque bosquet s’accrochent de magnifiques pieds de Nepenthes. Quelques pieds poussent sans l’abri du feuillage des arbres, et sont particulièrement jaunis et atteints pas la sécheresse.
Nous sommes à la saison sèche. On peut aisément s’imaginer cet endroit se transformer en gigantesque marais à la saison humide…
Nepenthes smilesii a une variabilité étonnante : certaines plantes ont des urnes complètement rouges, d’autres sont au contraire d’un vert tendre, et enfin, certaines sont bigarrées.
Je récolte quelques graines :
Dans la jungle, en revenant sur nos pas, nous trouvons une autre population de Nepenthes. Celles-ci poussent à l’abri des arbres de la jungle et montent jusqu’à leur couronne.
Après discutions avec François Mey (spécialiste français des Nepenthes d’Indochine), il semblerait que ces plantes, qui colonisent les sous-bois, soient des Nepenthes mirabilis.
Je reviendrai encore deux fois dans le nord de l’île, avant de partir pour Saigon et retourner en France.
Merci à Nicolas pour ses photos lorsque mes batteries se sont vidées, et à François pour ses lumières concernant les Nepenthes indochinoises !
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