Le Vietnam, eldorado des délocalisations

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Le Vietnam, eldorado des délocalisations

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Le pays se tourne de plus en plus vers les services à haute valeur ajoutée.

Samsung, Canon, Foxconn, Neon Led, Hazan Group… qu'ils soient coréens, chinois ou japonais, tous les grands groupes asiatiques y sont installés.

L'an dernier, plus de 200 sociétés nippones, confrontées aux conséquences du tsunami et de la catastrophe de Fukushima, ainsi qu'aux inondations en Thaïlande, sont parties s'implanter au Vietnam, y investissant 1,4 milliard d'euros.

En juillet 2011, le français SEB y a racheté le numéro un local des ventilateurs, Asian Fan, pour en faire sa tête de pont en Asie. Et en décembre de l'année dernière, Nokia a fermé son usine roumaine pour la délocaliser dans le nord du pays.

Si les premiers investissements étrangers au Vietnam concernaient des secteurs bas de gamme, dans le textile ou les chaussures notamment, et l'industrie légère pour profiter des bas salaires du pays, ils sont désormais de plus en plus orientés vers des domaines très sophistiqués et vers les services.

Une main d'œuvre moins chère par rapport à la Chine

Un rapport du McKinsey Global Institute, publié la semaine dernière, qui salue la forte croissance du Vietnam ces cinq dernières années (7% par an en moyenne) et la nette amélioration de sa productivité, estime que «l'externationalisation des services à forte valeur ajoutée apparaît comme un axe de développement prometteur». Et d'affirmer qu'en «s'appuyant sur sa population diplômée du supérieur, le Vietnam dispose du potentiel pour devenir l'une des dix premières destinations mondiales pour l'offshoring de services».

Ces services ont déjà rapporté 1,5 milliard de dollars à l'économie vietnamienne l'an dernier et font travailler 100.000 personnes. Mais ils peuvent se développer beaucoup plus grâce aux «257.000 diplômés qui sortent des lycées et des universités chaque année» et au fait qu'un «informaticien est embauché au Vietnam à un coût inférieur de 60% à celui d'un bon technicien en Chine», assure McKinsey.

Partenariats universitaires

Les universités et les grandes écoles en France ne s'y sont pas trompées qui, de Paris à Toulouse, en passant par Lyon, Bordeaux et Orléans, proposent des diplômes de master en management ou en finance délocalisés à Hanoï et à Hô Chi Minh.

Cependant, avant de rivaliser avec l'Inde, le Vietnam devra surmonter trois écueils: mettre sur pied des agences spécialisées pour attirer les étrangers dans ce domaine où ils ne l'attendent pas, développer plus qu'il ne le fait les partenariats public-privé et montrer une véritable volonté politique de s'y engager.

Depuis le lancement, en 1986 de sa politique du «Doi Moi», la politique du «Renouveau» et son accession, en 2007, à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le régime communiste s'est incontestablement ouvert. Mais il a encore beaucoup à faire.

S'il peut profiter d'une population jeune, il va devoir faire face, comme la Chine, à une hausse inéluctable de ses coûts salariaux qui le rend déjà moins compétitif que le Bangladesh et le Cambodge. Et s'il veut maintenir son rythme de croissance au niveau de celui des dernières années, il doit impérativement monter en gamme. Mais s'il y parvient, promet McKinsey, il pourra «réaliser son rêve de devenir un poids lourd des technologies de l'information».

lefigaro.fr du 28/02/2012

 

Commentaires

avons beaucoup à faire

 bonjour chers internautes 

 

je rentre il y a deux jours du Vietnam , et je me suis aperçu qu effectivement la technologie Française en est absente au plus au point ; 

Pas une voiture Francaise ne circule au Vietnam 

pas meme celle de l ambassadeur de France , qui roule en AUDI . 

je suis stupéfait, et je pense que tout simplement les vietnamiens prefèrent faire du commerce avec les chinois qu ils haissent et qu ils adulent ;

Dommage pour , je sens aussi les soviétiques très proches des vietnamiens et arriveront certainement à s'implanter dans ce tte economie de marché

Pour nous les Francais nous n avons pas su une fois encore prendre le virage necessaire , à part AIRBUS  et quelques entreprises au CAC 40 ( sanofis , Areva ) , je n ai rien vu de chez nous !.! ! 

En revanche sur un plan culturel nous y sommes tres présent ... mais cela ne donne pas à manger en France , 

c est assez desolant ... 

Espérons que le P.E.E. de l ambassade de France va reussir à decrocher des contrats pour des sociétés FRANCAISE , et  normailser notre venue dans ce beau pays qu est le vietnam . 

Ma devise : soit en phase avec ce que es non pas ce que tu veux paraitre

  Pas du tout d'accord avec

 

Pas du tout d'accord avec votre post ! La France est le 1er partenaire européen du Vietnam dans les échanges commerciaux. 

La France est leader au Vietnam dans les produits pharmaceutiques par exemple.

Le groupe Casino est le numéro 1 du commerce de détail avec son enseigne "BigC" 

Et je pourrais citer d'autres exemples.

Vous dites que les vietnamiens préfèrent faire du commerce avec les Chinois ??? Lorsque c'est indispensable oui ils font du commerce avec les Chinois. Mais essentiellement pour des produits à bas coûts (textilles, pièces de rechange pour les motos). Sinon vous ne verrez pas une voiture chinoise dans les rues de HCMC. 

Vous parlez des soviétiques ??? ils y a longtemps qu'ils sont dépassé. Les russes sont aujourd'hui remplacé par d'autres. Sont très présent au Vietnam aujourd'hui : les américains qui investissent massivement le pays, les australiens, les coréens, les japonnais, ...

Vous dites que la culture ne donne pas à manger en France ?

Je ne suis pas d'accord. Qu'elles sont les entreprises françaises qui exportent le plus ? ce sont les entreprises qui vendent : des produits de luxe, champagne, alcools, maroquinerie, produits lié à la mode ou à la cuisine, ... Je suis persuadé que le succès de nos entreprises comme LVMH est étroitement lié à la présence culturelle de la France dans le monde. Cette présence représente un certain art de vivre. C'est cela qui fait vendre nos entreprises.

Si les Allemands vendent des voitures, c'est parce qu'ils ont la réputation d'être robuste et de qualité. Les français, ont une réputation cet 'art de vivre" la culture, le jour où les français l'aurons compris, ils vendront plus de voitures, car ils auront appris à jouer avec cet atous.

 

 

 

 

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