Mars 2018: Visite du N°1 vietnamien en France et rencontre avec le Président Emmanuel Macron

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Mars 2018: Visite du N°1 vietnamien en France et rencontre avec le Président Emmanuel Macron

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De gros contrats signésLe Vietnam fait miroiter son dynamisme économique à ParisVietnam-france. Une relation haut placée

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"Rencontre entre le Président français et le premier Secrétaire Général du Parti Communiste Vietnamien: Discours à l'Elysee"

Le président français Emmanuel Macron a salué  les réformes conduites par Hanoï en vue de "l'achèvement de l'Etat de droit" à l'issue d'un entretien avec le secrétaire général du parti communiste du Vietnam, M. Nguyen Phu Trong.

"Vous avez conduit des réformes extrêmement importantes pour poursuivre justement l'achèvement de l'Etat de droit, les structures institutionnelles indispensables à votre pays", a dit le chef de l'Etat lors d'une déclaration à l'Elysée aux côtés de Nguyen Phu Trong. "Je souhaite que la France puisse vous aider dans ce chemin". 

Emmanuel Macron a par ailleurs annoncé qu'il se rendrait au Vietnam en 2019.

De gros contrats signés

Des accords et contrats commerciaux ont été signés mardi 27 mars 2018 par les groupes EDF, Bouygues et Safran à l'occasion de la visite du secrétaire général du Parti communiste du Vietnam en France, où il a été reçu à l'Elysée. 

"Nous devons être beaucoup plus présents au Vietnam", qui "ne réalise que 1% de ses échanges internationaux avec la France", a déclaré Emmanuel Macron après un déjeuner avec Nguyen Phu Trong, considéré comme le numéro 1 vietnamien.

Le chef de l'Etat a annoncé qu'il se rendrait en 2019 au Vietnam, un pays de près de 100 millions d'habitants dont les succès économiques "sont impressionnants".

A l'occasion de la visite de trois jours de Nguyen Phu Trong en France, le groupe Bouygues a signé un contrat d'une valeur de 1,5 milliard d'euros pour construire et exploiter une ligne de métro de 31 km à Hanoï.

EDF a pour sa part conclu un accord pour entrer dans un consortium pour la construction d'une centrale de gaz LNG de 2.000 MW, Som My 1, dans le sud du Vietnam. "Nous allons accompagner à la transition écologique de ce pays, aux énormes besoins énergétiques", a expliqué Marianne Laigneau, directrice de l'international à EDF, à l'Elysée.

Le groupe Safran a également signé une lettre d'intention pour la livraison de 200 moteurs Leap pour équiper des Boeing 737 d'une compagnie aérienne vietnamienne. Ce contrat d'un montant de 6,5 milliards de dollars sera partagé entre Safran et General Electric dans le cadre d'une société commune.

Lundi, Airbus avait signé un protocole d'accord avec le conglomérat vietnamien FLC Group pour l'acquisition de 24 moyen-courriers A321neo, destinés à la compagnie Bamboo Airways qui doit commencer ses activités en 2019. Le montant au prix catalogue s'élève à 3,1 milliards de dollars.

Les échanges commerciaux franco-vietnamiens ont progressé ces dernières années (6 milliards d'euros en 2016), largement en faveur du Vietnam, qui a exporté pour 4,5 milliards d'euros en 2016 (textiles, chaussures, téléphones portables...), alors que les exportations de la France s'élèvent à 1,5 milliard.

Par ailleurs le président de la République a annoncé la création d'une "maison de la France" à Ho Chi Minh ville et promis une nouvelle dynamique pour la coopération universitaire ainsi que la francophonie qui "a reculé au Vietnam".

(Source info: challenges.fr)

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Bouygues et EDF concluent des accords avec le Vietnam


Le groupe Bouygues a signé un contrat d'une valeur de 1,5 milliard d'euros pour construire et exploiter une ligne de métro de 31 km à Hanoï.

La visite officielle du secrétaire général du parti communiste du Vietnam, Nguyen Phu Trong, à Paris a débouché mardi sur l'annonce de la conclusion d'accords pour EDF et Bouygues Travaux Publics qui doivent permettre de renforcer les liens économiques entre la France et le Vietnam.

Une lettre validant "l'entrée d'EDF comme chef de projet de la centrale" à gaz vietnamienne Son My 1" a été signée à l'Elysée à l'issue d'un entretien entre Nguyen Phu Trong et Emmanuel Macron.

L'entreprise française reprend la part d'Engie dans ce projet de gaz naturel liquéfié qui a un coût de l'ordre d'1,5 milliard d'euros, a-t-on précisé dans l'entourage du chef de l'Etat français. La mise en service de cette centrale d'une puissance de 2.000 mégawatts, située dans le sud du Vietnam, dans la province de Bình Thuận, est prévue entre 2023 et 2028.

Dans ce projet, EDF, qui exploite déjà une centrale de même type depuis 2005 au Vietnam, est associé à des partenaires japonais Sojitz et Kyushu et vietnamien Pacific Corporation, a déclaré Marianne Laigneau, directrice exécutif de l'international d'EDF, précisant que la part du groupe français serait de 37,5%.

"C'est une décision importante que nous attendions et donc nous nous félicitons d'avoir cette approbation du gouvernement vietnamien pour ce projet qui accompagne la transition énergétique du Vietnam mais aussi le respect des accords de Paris sur le climat", a-t-elle dit à des journalistes à l'Elysée.

Bouygues Travaux Publics a de son côté conclu un "protocole d'entente" avec le groupe vietnamien TNT relatif à un contrat commercial d'un milliard et demi d'euros pour le financement de la construction et l'exploitation d'une ligne de métro de 31 km à Hanoï, la capitale.

"NOUS POUVONS FAIRE PLUS", DIT MACRON

Ces deux accords ont été annoncés au dernier jour de la visite officielle du secrétaire général du parti communiste à Paris à l'occasion du 45e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la France et le Vietnam.

"Dans le domaine économique, nous pouvons faire beaucoup plus, la France ne représente actuellement qu'1% des échanges internationaux du Vietnam", a souligné Emmanuel Macron à l'issue de leur entretien à l'Elysée. "C'est à ce titre que de très importants accords ont été actés aujourd'hui afin de soutenir la dynamique en cours".

A ces accords s'ajoutent le protocole d'accord signé dans la matinée par la compagnie aérienne vietnamienne Vietjet Aviation avec Safran-CFM et avec GE Capital Aviation Services IPO-GCAS.HK, d'une valeur globale de 7,3 milliards de dollars (5,9 milliards d'euros).

Airbus a également annoncé lundi avoir signé avec le conglomérat vietnamien FLC Group un protocole d'accord portant sur l'acquisition de 24 A321neo.

(Source info: challenges.fr)

  

Le Vietnam fait miroiter son dynamisme économique à Paris

Dans le cadre du 45e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques après la guerre entre les deux pays, Nguyen Phú Trong, le secrétaire général du Parti communiste du Vietnam, considéré comme le numéro un du pays, a rencontré ce mardi le président français, Emmanuel Macron. Avec un objectif économique en tête : renforcer les liens entre Paris et un des pays les plus dynamiques d'Asie dont la croissance , de 6 % par an depuis le début du siècle, est attendue par les organismes internationaux à 6,8 % en 2018.

Accords de libre-échange

Avec un accord de libre-échange avec l'Union européenne, qui pourrait être finalisé d'ici la fin de l'année, et sa participation au Partenariat transpacifique, le Vietnam mène aussi à bien une intégration internationale rapide. Toutefois, malgré des liens historiques étroits, où le passé tragique n'a nourri aucune rancoeur des deux côtés, la France demeure relativement peu présente dans ce pays de 93 millions d'habitants. Elle n'y pèse que pour environ 1 % de son commerce extérieur, a déploré Nguyen Phú Trong devant le Medef, mardi. « Nous devons être beaucoup plus présents au Vietnam », a reconnu Emmanuel Macron, avant d'annoncer qu'il se rendrait l'an prochain dans ce pays aux succès économiques « impressionnants ».

Le régime n'est plus que nominalement communiste, depuis que le choix de l'économie de marché a été fait il y a une trentaine d'années, mais refuse toujours le multipartisme et les ONG dénoncent les atteintes aux droits de l'Homme.

Avec un stock total l'an dernier de 2,8 milliards de dollars, Paris se situe seulement au seizième rang des pays investissant au Vietnam. Les principaux investisseurs sont des pays manufacturiers d'Asie (Corée du Sud, Japon, Taïwan, Singapour) attirés par une main-d'oeuvre locale industrieuse et bon marché ; l'équivalent du salaire moyen ne dépasse pas 180 dollars par mois. Des salaires bas qui n'empêchent pas l'émergence d'une classe moyenne et la chute du taux d'extrême pauvreté à 13 % de la population.

Infrastructures et agroalimentaire

Nguyen Phú Trong a précisé devant un parterre de chefs d'entreprise des deux pays les secteurs de son pays les plus friands de coopération internationale : énergie, agroalimentaire, transports, santé, adduction d'eau, numérique... Des opportunités que Marianne Laigneau, directrice internationale d'EDF, a confirmées, après avoir présenté les centrales BOT (« build, operate, transfer ») livrées par son entreprise, citant l'objectif du Vietnam de doubler sa production d'électricité en six ans.

Les représentants de Suez, de Vinci et d'Air France ont confirmé l'ampleur des coopérations possibles avant la cérémonie de signature de quatre contrats. La compagnie aérienne VietJetAir a notamment signé un protocole d'accord avec Safran et General Electric d'un montant de 6,5 milliards de dollars pour la fourniture de 200 moteurs. Lundi, Airbus avait signé un protocole d'accord avec le conglomérat vietnamien FLC Group pour l'acquisition de 24 moyen-courriers A321neo, destinés à la compagnie Bamboo Airways. Bouygues va aussi construire une ligne de métro à Hanoï pour 1,5 milliard d'euros.

Yves Bourdillon / lesechos.fr  27/03/2018

 

Vietnam-france. Une relation haut placée

 Nguyen Phu Trong, secrétaire général du Parti communiste vietnamien, entame aujourd’hui une visite en France. Paris a contribué au retour du Vietnam sur la scène internationale.

 Le Vietnam connaît l’histoire. La sienne d’abord, faite de mille années de lutte contre les invasions étrangères. Celle des grandes puissances ensuite, avec lesquelles le pays cherche à favoriser le dialogue, tout en préservant son indépendance. C’est le sens de l’activisme diplomatique déployé par ce pays sur la scène internationale depuis quelques années et qui conduit aujourd’hui Nguyen Phu Trong, secrétaire général du Parti communiste vietnamien, à effectuer une visite de deux jours en France. À l’occasion du 45e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques, Hanoi souhaite devenir un partenaire incontournable en Asie et user de la coopération afin de servir son développement. « Les relations avec la France revêtent un caractère très spécial. Liés par la colonisation, Paris et Hanoi ont connu des hauts et des bas. Observer aujourd’hui ces échanges à l’aune des chiffres n’est pas pertinent, les valeurs communes sont incontestablement le point fort de la relation », observe le professeur Duong Van Quang, ancien ambassadeur et représentant personnel du chef de l’État auprès de la francophonie.

Paris est seulement le cinquième partenaire commercial d’Hanoi

Après la visite du président Hollande au Vietnam en 2016, Nguyen Phu Trong rencontrera Emmanuel Macron. Ensemble, ils évoqueront la lutte contre le changement climatique, auquel le Vietnam est particulièrement exposé. « Le Vietnam souhaite développer davantage les énergies renouvelables et constitue en ce sens un marché intéressant », fait valoir le directeur de la commission juridique de la Chambre du commerce et de l’industrie vietnamienne, Dau Anh Tuan. Dans ce cadre, EDF pourrait participer au remplacement des infrastructures et l’Agence française de développement réévaluer son soutien à la stratégie de lutte contre le changement climatique et de croissance verte, initiée en 2011. Des contrats en vue de l’achat d’Airbus pour la VietJet Air, la compagnie vietnamienne à bas coût, sont également à l’étude. Si les exportations françaises ont progressé en 2017 (1,6 milliard d’euros reposant essentiellement sur l’aéronautique et le secteur pharmaceutique), les importations ont augmenté plus rapidement (5,1 milliards d’euros concentrés sur l’électronique et le textile). Paris garde une position solide, mais est seulement le cinquième partenaire commercial d’Hanoi.

Si la France occupe aujourd’hui une place particulière, c’est parce qu’elle contribua au retour du Vietnam sur la scène internationale : dans les années 1990, elle plaide pour la levée de l’embargo. Hanoi contracte alors un prêt auprès de Paris et Tokyo afin de lever sa dette auprès des institutions financières. Après le Doi Moi, la politique d’ouverture initiée en 1986, le Vietnam cherche à briser son isolement régional en adhérant à l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) et en signant un accord-cadre avec l’Union européenne. Membre de la francophonie, il voudrait jouer un rôle pivot dans les relations entre l’Asie et l’Europe. « Il n’est pas encore une puissance économique, reconnaît Duong Van Quang, mais peut user de son soft power pour exister sur la scène internationale. » Pour mettre en œuvre cette orientation, le Vietnam a formé en un temps éclair un corps diplomatique influent dans différentes instances internationales. Un coup de maître au regard de son isolement total, qui s’étendit jusque dans les années 1990.

Programme de la délégation

Le secrétaire général du Parti communiste vietnamien (PCV) rencontrera Pierre Laurent. Il se rendra au Parlement et à Choisy-le-Roi où se sont déroulées, avec le concours du PCF, les négociations secrètes de 1970 à 1973 entre Lê Duc Tho, représentant d’Hô Chi Minh, et Henry Kissinger, conseiller du président Nixon, en vue de l’accord de Paris. Dans le 13e arrondissement, sera inauguré un centre culturel. Un déplacement à Montreuil est au programme. Alors qu’elle coopère avec la province de Hai Duong, cette ville est le symbole de cette coopération décentralisée qui lie 18 provinces vietnamiennes à 38 collectivités françaises pour un total de 235 projets dans le domaine de l’éducation ou de la santé.

Lina Sankari
Lundi, 26 Mars, 2018
L'Humanité
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