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Le secteur de la Santé au Vietnam

 

Le secteur de la Santé au Vietnam

Chambre de Commerce et d’Industrie française au Vietnam – Novembre 2010

5 défis à relever pour le Vietnam dans le secteur de la santé

Sous l’effet de la croissance économique (+ 5,3 % en 2009 par rapport à l’année précédente) et démographique (+1%), les besoins exprimés par la population vietnamienne dans le secteur de la santé sont en constante augmentation.
Malgré des progrès rapides, les infrastructures hospitalières et les compétences du personnel médical ne permettent pas encore à l’heure actuelle de couvrir l’ensemble des besoins. Le Vietnam fait ainsi encore très largement appel aux bailleurs de fonds internationaux pour financer le développement du secteur. La France est à ce titre un partenaire de longue date du Vietnam.

1/ Formation du personnel médical

Malgré une croissance constante des effectifs les besoins non-couverts restent importants. A titre d’exemple, à Ho Chi Min Ville, le centre économique du Vietnam, on ne comptait en 2008 que 8.2 médecins pour 10.000 habitants (Plus de 3 fois inferieure à la densité médicale française). D’une manière générale, le Vietnam recensait en 2008 sur son territoire que 57 000 médecins. Contenu de l’essor démographique du Vietnam et de l’accroissement du pouvoir d’achat, l’effort de formation à accomplir est considérable et ne pourra se faire sans le soutien de partenaires internationaux.

2/Infrastructures hospitalières, matériel médical et produits pharmaceutiques

La capacité d’accueil du système de santé reste insuffisante et inadaptée à la croissance rapide de la demande. En 2007, on comptait ainsi que 13.438 établissements hospitaliers pour une population de 84 millions. Autre chiffre significatif, en 2005, on comptait que 23.5 lits d’hôpitaux/10.000 habitants contre 75 en France. Les besoins exprimés par le Vietnam concernent également le matériel médical : le Vietnam importe encore à l’heure actuelle environ 85% du matériel technique utilisé dans ses établissements. Les importations du Vietnam en la matière se sont ainsi accrues en 2009 de plus de 9,4 % par rapport à la même période en 2008. Les équipements les plus recherchés sont à l’heure actuelle les équipements de radiologie et de rééducation. Les principaux acteurs à l’heure actuelle sont asiatiques (Japon, Singapour, Corée). On note également une tendance à l’heure actuelle au développement d’une production locale ou l’importation depuis la Chine des équipements les moins complexes. De nombreux établissements bénéficient par ailleurs toujours du soutien de donateurs étrangers pour les nouvelles acquisitions. Autres produits importés massivement depuis l’étranger : les produits pharmaceutiques. On considère que la consommation locale à quadruplé en 12 ans. La part de la production locale a considérablement augmenté : de 36 % en 2001 cette proportion avait déjà atteint 48 % en 2005…

3/ Le traitement des déchets hospitaliers

Chaque année, plus de 21.000 tonnes de déchets non traités sont rejetés par les hôpitaux vietnamiens malgré l’existence d’une réglementation officielle. L’inefficacité de ce système a deux raisons principales: l’importance des coûts et l’absence d’un contrôle strict.

Les données actuelles ont fait apparaitre que seulement 53% des déchets hospitaliers sont brûlés de façon artisanale, 27% sont incinérés en plein air ou enterrés et 20% seulement sont traités selon les normes en vigueur. Concernant les eaux usées des hôpitaux, leur traitement nécessiterait de 1.200 milliards à 1.500 milliards de dôngs d'investissement. Le coût de traitement des déchets solides serait également évalué à environ 800 milliards de dôngs.

4/ L’accès aux soins

Comme dans la majorité des pays de la zone, l’accès au soin reste au Vietnam extrêmement inégalitaire. En 2008, 42 % de la population bénéficiait d’une couverture santé. Le gouvernement espère arriver à une couverture totale de population d’ici 2014. Les progrès sont cependant déjà significatifs : une couverture santé gratuite pour les enfants de moins de 6 ans a été mise en place ainsi qu’une réduction de 50 % du prix de l’assurance santé est appliquée aux agriculteurs et aux personnes disposant d’un très faible revenu. Ce développement du système d’assurance santé ne pourra pas résoudre à lui seule la question de l’inégalité de l’accès au soin. En effet, la faiblesse des salaires pratiqués dans le milieu médical fait que la qualité des soins prodigués reste en effet encore très largement dépendante de la capacité du patient à verser des pourboires au personnel soignant.

5/ S’affranchir de l’aide international

Le soutien des Organisations Internationales comme l’OMS, l’UNICEF et des programmes de coopération bilatéraux restent important dans le développement actuel du système de santé vietnamien. A titre d’exemple, les récents efforts menés par le Vietnam dans le domaine de la lutte contre le SIDA sont essentiellement financés par la coopération internationale à la manière du programme ESTHER porté par la France. Cette aide étant appelée à s’estomper prochainement avec la progression du niveau de vie de la population, le Vietnam va être appelé à continuer la construction de son système de santé en s’appuyant à la fois sur les administrations publiques et les investisseurs privés.

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