Madame NGUYEN Thi Hoa, ressortissante vietnamienne, âgée de 23 ans et habitante d’Aubervilliers (93300), a été arrêtée le 13 juin 2015 lors d’un contrôle d’identité et placée en rétention au centre de l’Ile de la Cité suite à l’OQTF notifiée par le préfet de Paris. L’OQTF a été confirmée au Tribunal administratif le 16 juin ; le juge des libertés et de la détention a prolongé sa rétention de 20 jours, décision confirmée par la cour d’appel de Paris. Elle peut être désormais expulsée à tout moment.

Madame NGUYEN vit à Aubervilliers avec son compagnon Monsieur HOANG MINH CANH et sa petite fille Léa âgée de 3 ans et demi, née en France et scolarisée en maternelle à l’école Jean-Jacques Rousseau d’Aubervilliers. La menace de l’expulsion de cette mère de famille a vivement alerté la communauté scolaire, les parents d’élèves ainsi que les enfants de l’école.

Le 5 janvier 2015, soucieuse de régulariser sa situation après 5 ans de présence en France, Madame Nguyen avait déposé une demande d’admission au séjour à la Préfecture de Bobigny. Maman d’une enfant née en France, elle avait de bonnes chances d’être régularisée. Avec son pays d’origine, elle entretient des liens désormais très distendus. Elle vit désormais en France et c’est en France qu’elle projette son avenir et celui de sa petite fille.

La reconduite de Madame Nguyen au Vietnam serait un drame pour sa famille et pourrait affecter gravement l’équilibre affectif de la petite Léa. Cela serait également une honte pour le gouvernement français, signataire de la convention internationale des droits de l’enfant ratifiée par la France et qui stipule : « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale. » (art. 3.1)

Parce que cette situation est intolérable, nous, membre d’ « Auber sans la peur », parents, amis, soutiens, habitants d’Aubervilliers et d’ailleurs, voulons croire que dans cette situation l’humanité et les droits de l’enfant l’emporteront, et que Mme Nguyen sera libérée au plus vite et régularisée.

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