La perspective de créer des objets grâce à une imprimante 3D, et d'autres applications encore, a séduit la ville de Hué au Vietnam. Rennes Metropole y a envoyé deux membres du fablab (1)  de Rennes pour en installer un.

Cela peut paraître comme un gadget, ou une occupation de doux-rêveurs très geeks. Mais les "fablab", ces laboratoires où l'on fabrique soi-même de la technologie, prouvent de plus en plus leur utilité. Il y a peu, un jeune amputé de la main a pu fabriquer une prothèse de main bionique tout ce qu'il y a de perfectionnée, avec l'aide des bénévoles du fablab rennais. Un projet primé au niveau européen. 

 Là où des étudiants (mais pas que) connectent des objets, animent des drones ou transforment les ondes cérébrales en tamagoshi survitaminé, certains voient dans le "do it yourself" version numérique une opportunité de développement. C'est le cas à Dakar, où s'est créé un fablab, tout comme à Hué au Vietnam. Pouvoir se fabriquer une pièce unique ou en petite série est une alternative à l'importation, ou à un achat à un prix exorbitant.

 Laurent Mattlé et Baptiste Gaultier sont actuellement à Hué pour installer un fablab, avec l'aide de Rennes Metropole (Hué est ville jumelée de Rennes et "partenaire" de Rennes Métropole). Il est installé à la Maison du Savoir dans laquelle passent des étudiants ou jeunes salariés pour se former. Des élèves de l'école des Beaux-Arts, de jeunes travailleurs, des "geeks" qui se forment à l'informatique sont venus voir la mise en place de l'imprimante 3D de la société Ipso Factio, avec déjà certaines idées concrètes.

(Source info: bretagne.france3.fr)

(1)  fablab: (contraction de l'anglais fabrication laboratory) ou laboratoire de fabrication

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Bientôt un petit frère vietnamien pour le LabFab rennais

Une petite délégation rennaise s'envole ce jeudi 17 en direction de Hué au Vietnam pour aider à la création d'un "LabFab": un laboratoire de fabrication. Dans ses bagages, une imprimante 3D.

Une vue de l'imprimante 3d que le lab fab va emmener à Hué, démontée, dans ses valises. Les ambassadeurs du Labfab rennais ont appris à remonter pièce par pièce la machine sous l'oeil bienveillant de son concepteur, Stéphane Philippe,Photo D. Gouray

Les bagages sont prêts. Au fond des valises, entre les brosses à dents et les sacs de couchage, des cartes électroniques, des capteurs numériques... et une imprimante 3D en kit. Le 17 octobre, une petite délégation rennaise s'envolera pour la ville vietnamienne de Hué. Parmi elles, deux membres du LabFab rennais qui ont pour mission d'aider à la création d'une structure identique à la leur dans la province de cette cité jumelée à Rennes depuis plus de 20 ans.

«Les Vietnamiens ont découvert tout le travail du LabFab rennais en se déplaçant sur la manifestation Viva-Cités en octobre 2012 », rappelle Marie Guyard du service relations internationales de la Ville de Rennes.  Impressionnés par la créativité des « bidouilleurs » rennais, ils sont même revenus au printemps avec en tête l'idée que l'imprimante 3D pourrait constituer la première pierre de leur futur labo.

Démonter et remonter pièce par pièce

Ces derniers jours, les ambassadeurs du Labfab rennais ont appris à remonter pièce par pièce la machine sous l'oeil bienveillant de son concepteur, Stéphane Philippe, de la start-up brestoise Factio:  « Dans la logique de l'open source, notre imprimante  peut évoluer en fonction des besoins, il suffit que les utilisateurs se l'approprient. Les Vietnamiens trouveront sans doute des usages que l'on n'imagine pas. Ce regard neuf nous intéresse. » 

Durant une semaine ils vont la décortiquer, l'ausculter, l'apprivoiser. « Sur place on va multiplier les échanges et les ateliers pour porter le message sur tous les outils du LabFab, explique Baptiste, ingénieur à Télécom Bretagne. On vit une période très excitante. On se retrouve dans la même situation que lorsque l'Internet est apparu,  mais cette fois-ci avec de vrais objets. »

Des objets connectés, interactifs, qui ouvrent en grand les battants de l'univers des possibles. D'autant plus grand que cette expérience sera partagée, grâce à des sessions de visioconférences, avec les laboratoires de fabrication numérique francophones de Dakar, Ouagadougou ou Montréal.
DP

(Source info: metropole.rennes.fr)