Vietnam, grandes manœuvres et terrain de jeu

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La majorité des pays émergents s'est dotée d’infrastructures de communication conséquentes. Zoom sur le Vietnam, un pays à l’avant-garde du débat « jeu vidéo et société ».

Qu’il est loin le temps où l’Asie du Sud-Est n’était qu’un vaste désert technologique. En une décennie, la plupart des nations émergentes se sont dotées d’infrastructures de communication suffisantes pour insuffler une véritable révolution sociale et industrielle. Zoom sur le Vietnam, un pays que l’on imagine difficilement - à tort - à l’avant-garde du débat « jeu vidéo et société ».

En ce début de XXIe siècle, le Vietnam est le théâtre d’un tout autre conflit que celui immortalisé par une ribambelle de films et de FPS, et fait l’objet de bien des convoitises. Le pays affiche en effet une croissance supérieure à 5 % même au cœur de la crise, et des prévisions de croissance à deux chiffres pour la prochaine décennie, ainsi qu’un coût du travail encore très faible.

Comparé à la Chine, où les salaires augmentent de près de 20 % par an, le Vietnam fait figure d’eldorado avec une main-d’œuvre en moyenne trois fois moins chère. Autre facteur qui attire de nombreuses multinationales : la « stabilité politique » assurée par le Parti unique, qui règne sans partage sur une économie en transition vers un système « mixte », inspiré du modèle chinois.

Rien d’étonnant donc à ce que de nombreux analystes considèrent le Vietnam comme offrant des perspectives uniques à moyen terme. L’industrie mondiale du jeu s’est naturellement penchée sur la question, comme en témoigne par exemple l’ouverture d’une filiale de Tecmo Koei à Hanoi, en 2009.

Une nation de joueurs

Mais le Vietnam n’est pas seulement une terre d’accueil pour les petits studios de sous-traitance des éditeurs occidentaux. Loin s’en faut ! Le Vietnam est déjà une nation de gamers, et pas n’importe laquelle ! Internet a un taux de pénétration de 27 %, en rapide expansion, et le gouvernement s’est déjà trouvé en situation de légiférer sur les objets virtuels.

Parmi la jeunesse urbaine (sondée à Saigon, Hanoi et Ho-Chi-Minh Ville), plus des trois-quarts sont des joueurs réguliers. Une population d’importance que le gouvernement entend préserver. Ces dernières années, d’intenses polémiques ont fait rage au sujet de jeux obscènes revendus à la sauvette, l’accent étant mis sur l’addiction vidéoludique. Un émoi public qui a entraîné l’ouverture de centres officiels de désintoxication et la mise en place, cet été, d’une législation très restrictive, qui devrait à terme imposer une limite sur le nombre d’heures autorisée à jouer par jour (en fonction de l’« utilité » du jeu), assortie d’un système de classification draconien.

Le goût du public vietnamien pour les MMORPG, initialement satisfait par des titres coréens sous licence, a stimulé le bourgeonnement de nombreux studios dédiés à la production locale. Dans la patrie du « Gold Farmer des Gold Farmers » (les Vietnamiens ont la réputation de «  gold farmer » pour le compte des joueurs chinois, lesquels revendent personnages et objets virtuels dans le monde entier), le jeu vidéo fait désormais partie du décor.
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(source media : www.01net.com , extraits)

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