Montreuil, juillet 2016. Une vingtaine de jeunes de Montreuil et du Viêt Nam s’organisent pendant quinze jours pour monter un projet humanitaire dans une école pauvre du Viêt Nam. (LP/Aurélie Lebelle.)

Le thermomètre avoisine les 27 °C et le parc de Montreau, sur les hauteurs de Montreuil, accueille les vacanciers pour une parenthèse de fraîcheur. Pourtant, à l’entrée du parc, dans les locaux du centre de séjour de la ville, une vingtaine de jeunes ont délaissé les légèretés estivales pour…travailler.

Parmi eux, sept ados du centre social du quartier des Morillons qui ont monté récemment une association — Le monde ou rien — afin d’encadrer des projets humanitaires à l’étranger. Et une dizaine de jeunes Vietnamiens qui sont accueillis pendant quinze jours à Montreuil.

Leur questionnement du jour : quel projet humanitaire mettre en place en février prochain, tous ensemble, dans une école rurale et très pauvre du Viêt Nam. « L’idée est de restaurer les murs de cette école primaire en refaisant les enduits et les peintures, explique Maya, 15 ans. Et puis de trouver des livres pour la bibliothèque. »

Rendez-vous sur place en février 2017

Pour les aider dans ce projet, deux salariées du centre de ressources « Via le monde » orientent les jeunes pendant un atelier. Pour ne pas faire d’erreur en amont du projet — apporter par exemple des livres qui ne serviraient pas aux enfants du Viêt Nam, oublier de solliciter des commerçants locaux… — elles les poussent à s’interroger. Un peu assommés par la chaleur, ils interviennent tout de même, ravis par le projet à venir. « Nous avions déjà participé à d’autres projets humanitaires avec le centre social Espéranto, explique Louanne, 16 ans. Et puis là, la ville a relancé une coopération avec une ville du Viêt Nam et l’occasion s’est présentée. »

Dans les années 2000, Montreuil s’est en effet rapprochée de Hai Duong. Les relations ont repris récemment et un lycée de cette ville a souhaité mettre en place un échange. « Eux souhaitaient davantage créer un lien linguistique avec leurs jeunes francophones, explique Bénédicte Récappé, chargée du projet à la mairie. Nous voulions y apporter une dimension humanitaire. » Bingo ! Pendant quinze jours, le petit groupe multiplie les visites touristiques, les sorties culturelles et les ateliers de travail. Avant de se retrouver au Viêt Nam, en février 2017, pour apporter un peu de bonheur aux enfants de l’école.

(Source info: www.leparisien.fr)