Le Têt (nouvel an lunaire) d'un Français au Vietnam

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Le Têt (nouvel an lunaire) d'un Français au Vietnam

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Luc Mandret apprécie l'ambiance du Têt et du printemps au Vietnam.

Dans l'appartement de Luc Mandret, dans le district de Binh Thanh (Hô Chi Minh-Ville), les fleurs ont commencé à éclore sur les branches de pêcher. Avant cela, Luc avait également demandé à un ami de commander un petit pot de kumquats de Hanoï à livrer à Ho Chi Minh Ville. Désormais, si un étranger entre dans votre maison, il ne pensera probablement pas que le propriétaire est un étranger. L’ambiance du Têt se traduit par l’apparition de pêchers, de kumquats ou de branches d’abricots des neiges.

"J'ai acheté des fleurs de pêcher pour 140 000 VND, elles ne sont pas belles ?", les yeux de Luc étaient pleins d'enthousiasme en évoquant le Nouvel An lunaire.

Arrivé au Vietnam depuis novembre 2018, plus de 5 ans de vie et de travail ici, ont apporté à Luc Mandret une expérience inoubliable.

Il a dit qu'en France, les vacances du Nouvel An ne durent qu'un seul jour. Les Français se retrouvent souvent entre amis, organisent des réunions de famille ou sortent sur l'avenue des Champs-Élysées (Paris) pour profiter de l'ambiance du Nouvel An. Au Vietnam, les vacances du Nouvel An lunaire durent environ 10 jours, avant et après le Têt. A cette époque, tout travail ne semble plus important, les gens veulent se reposer et passer tout leur temps en famille.

La première année où Luc est venu au Vietnam était également vers la fin de l’année. Il pensait que les vacances du Nouvel An lunaire ne duraient que 2 à 3 jours environ, après quoi le cycle de travail serait comme d'habitude. Cependant, Luc a commencé à remarquer des anomalies lorsqu'il a vu le long calendrier de vacances de ses collègues de l'entreprise. A cette époque, le patron vietnamien lui avait expliqué que les vacances du Nouvel An lunaire étaient une fête traditionnelle importante. Pendant les longues vacances, la plupart des entreprises ne fonctionneront pas, sauf dans certains domaines spécifiques.

« Avant cela, personne ne m’en avait parlé. En France, les longues vacances ont généralement lieu en été, vers juillet et août. Ainsi, à chaque Nouvel An lunaire, je passe du temps à voyager et à découvrir la culture vietnamienne », a expliqué Luc.

L'année dernière, au Têt, il était à Nha Trang, l'année d'avant à Da Nang. Pendant quelques années, Luc passait tout son temps à Ho Chi Minh Ville, profitant de l'ambiance du Têt. Il s'intéresse au marché aux fleurs du quai de Binh Dong (district 8). C'est ici que les bateaux fleuris des provinces se rassemblent au quai pour vendre des fleurs et des plantes ornementales aux gens souhaitant célébrer le Têt.


Un vase de fleurs de pêcher dans l'appartement de Luc.

Travailler dans le domaine du marketing et des communications permet à Luc d’avoir une perspective intéressante sur le goût du Têt vietnamien. Il prêtait attention aux gens qui prenaient soin de leur maison, la nettoyaient et achetaient des décorations pour le Nouvel An. Parallèlement à cela, la cuisine du Têt fascine également Luc Mandret. Il aime particulièrement les rouleaux de printemps frits et il apprécie la garniture aux haricots et à la viande du Banh Chung traditionnel.

En parlant de shopping du Têt, Luc se considère comme un résident local. S’il connaissait mieux le vietnamien, le marché serait son endroit préféré. Il a dit qu'il était une personne qui n'aimait pas négocier les prix. Il estime qu'acheter des produits à un prix légèrement plus élevé est également un moyen d'aider les vendeurs à avoir un revenu supplémentaire pendant le Têt.

Par exemple, si certains magasins et restaurants sont ouverts pendant le Têt pour servir les clients, il est raisonnable que les consommateurs acceptent de payer des frais de service plus élevés. Parce que pendant que d’autres se reposent, ils doivent travailler.

De plus, le secret pour ne pas se faire « mal » acheter par cet étranger, c’est de devenir un client fidèle. Luc achète toujours dans des endroits familiers, les commerçants se souviennent de son visage et ils sont très à l'aise pour vendre à Luc.

Luc a voyagé dans une vingtaine de provinces et villes du Vietnam dans toutes les régions.

Dans son voyage à la découverte de la culture et de la cuisine, Luc a apprécié particulièrement la soupe de nouilles vermicelles (Hai Phong), le bun bo Hue (Thua Thien Hue). Il connaît aussi le vin de maïs (Ha Giang) ou le vin Mai Chau (Hoa Binh). S'asseoir dans une maison sur pilotis et boire du vin avec les résidents locaux a été le moment qui a permis à Luc de se sentir connecté au pays en forme de S. [NDLR: Le territoire du Vietnam a la forme de la lettre S, comme celui de la France qui a la forme d'un hexagone]

Même pendant l’épidémie de Covid-19, Luc a quand même choisi de rester au Vietnam. Selon lui, l’épidémie montre également de nombreux aspects positifs de l’être humain. La sympathie, le partage et la solidarité communautaire sont les éléments les plus évidents de la société vietnamienne.

« Depuis 5 ans, j'apprécie chaque jour dans votre pays. J'ai beaucoup de choses à faire et de nombreuses terres à explorer. J'adore la nourriture ici et je me sens déjà comme un Vietnamien. Les fleurs de pêcher s'épanouissent magnifiquement, signalant l'arrivée d'un autre Têt. Je ne peux rien dire sur l'avenir, mais je resterai au Vietnam aussi longtemps que le Vietnam voudra que je reste », sourit Luc.

(Source info: vietnamtimes.org.vn - 19 février 2024)

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