Le destroyer USS Russell en mer le 4 juin 2020 - Photo US Navy

Mercredi, un navire de guerre de la marine américaine a navigué par des îles revendiquées par la Chine dans la mer de Chine méridionale, le deuxième de ce type en autant de semaines, alors que l'administration Biden intensifie la présence militaire américaine dans les eaux contestées.

Dans le cadre d'une opération dite de liberté de navigation, le destroyer à missiles guidés USS Russell a navigué à moins de 12 milles marins des îles Spratly dans la partie sud de la voie navigable de 1,3 million de milles carrés, que la Chine revendique comme son territoire souverain.

"Cette opération de liberté de navigation ( FONOP  -  Freedom Of Navigation (FON) OPeration) a confirmé les droits, les libertés et les usages licites de la mer reconnus par le droit international" a déclaré un porte-parole de la 7e flotte de l'US Navy.

L'opération de liberté de navigation du destroyer à missiles guidés USS Russel faisait suite à une opération similaire menée par l'USS John S McCain dans les îles Paracel dans la zone nord-ouest de la mer 12 jours auparavant.

Il intervient également moins d'une semaine après que deux porte-avions américains, l'USS Theodore Roosevelt et l'USS Nimitz, aient mené de rares exercices à double porte-avions en mer de Chine méridionale.

Les revendications maritimes illicites et radicales par la Chine dans la mer de Chine méridionale constituent une menace sérieuse pour la liberté de la mer, y compris les libertés de navigation et de survol, le libre-échange et le commerce sans entraves, et la liberté d'opportunités économiques pour les nations du littoral de la mer de Chine méridionale.

Les opérations de la marine américaine interviennent après que le président américain Joe Biden ait décrit la Chine comme le «concurrent le plus sérieux» des États-Unis.

Le passage du navire américain par les îles Spratly fait suite à un exercice conjoint de deux groupes de transporteurs américains en mer de Chine méridionale et d'un autre navire de guerre naviguant près des îles Paracel au début du mois. Ces actions avaient suggéré que l'administration Biden n'était pas sur le point de réduire les opérations contestant les affirmations de Pékin.

La Chine s'est emparée par la force des îles Paracel au Sud-Vietnam en 1974 et occupe illégalement un certain nombre de récifs dans les îles Spratly depuis 1988.

Le Vietnam a affirmé à plusieurs reprises qu'il disposait d'une base juridique complète et de preuves historiques pour affirmer sa souveraineté sur les îles Hoang Sa (Paracel) et Truong Sa (Spratly) dans la mer de Chine méridionale conformément au droit international. Les eaux sont connues sous le nom de mer de l'Est au Vietnam.

(Sources info: e.vnexpress.net & CNN)