(vietnam.vnanet.vn) - Située au bord du fleuve Rouge dans l’arrondissement de Long Bien à Hanoi, la pagode Bô Dê accueille depuis longtemps beaucoup d’enfants abandonnés, orphelins mais aussi des femmes malheureuses.

«Je n'oublierai jamais le cri d'un nouveau-né lors d’une nuit d’hiver  a déclaré la bonzesse Thich Dam Lan, qui assume la gestion de la pagode. Ce cri m’a poussée à aider les hommes dans le meilleur.
 
Lors d’une nuit pluvieuse, elle a été réveillé par le cri d'un bébé à la porte de la pagode. Elle l’a pris dans ses bras et l’a rechauffé. Puis, le bébé a grandi dans les bras des moines et des moniales.

Nous avons été touché en voyant la mère Phan Thi Cuc et "son enfant" Thich Minh Trang. Cuc est paralysé depuis l'âge de 10 ans. En 2005, elle a appris par la Télévision que la pagode Bo De recueillait des personnes malheurs. Elle a quitté son domicile, à Huu Lung, (province de Lang Son) pour vivre dans la pagode Bo De. Depuis, elle s’occupe des enfants. "Lorsque je suis arrivé à la pagode, on m’a confié Minh Trang qui venait d'être abandonnée. Maintenant, elle a trois ans. Vous voyez, elle est très jolie ", explique Cuc. Bien qu'elle se déplace dans un fauteuil roulant, elle essaie toujours de consacrer tout son amour et son affection pour elle.

 
Actuellement, 9 enfants, d’un mois à 4 ans, sont pris en charge par 8 «mères». A l’âge de la scolarité, ils seront envoyés dans des écoles comme leurs grands frères et sœurs. Le premier enfant nourri et soigné par les moines et les moniales a maintenant plus de 20 ans. La plupart des enfants sont mariés et ont des emplois stables. Maintenant, à la pagode Bô Dê vivent 4 étudiants d’universités, 16 élèves d’écoles secondaires, 12 élèves des écoles primaires et 3 enfants à l’école maternelle. La pagode accueille également un certains nombre d’enfants souffrent d’un retard mental. Nguyen Van Tuan, élève de l’école secondaire Bô Dê, (Hanoi) a déclaré: «Je suis très reconnaissant envers les moines et les mères adoptives. Je voudrais accumuler le plus de connaissances possibles afin d'avoir une vie heureuse dans l'avenir "

La pagoda Bô Dê est aussi un foyer pour des dizaines de femmes en difficultés particulières, de personnes âgées sans appui. À la pagode, en dehors des heures d’école, les enfants participent de ménage avec les personnes âgées. Tous appartiennent à une même grande famille.

Il est étrange que, 6 parmi 7 enfants de la famille du moine Thich Dam Lan sont devenus moines et moniales et vivent dans de grandes pagodes de Hanoi et Hai Phong. Thich Dam Lan est entrée à la pagode Bô Dê quand elle avait 16 ans. Maintenant, à plus, de 36 ans, elle et d'autres moines ont et moniales ont transformé la vieille pagode d’autrefois en une spacieuse et belle pagode, une destination de choix pour de nombreux adeptes du bouddhisme. Lors  d’un repas à la pagode, la bonzesse Thich Dam Lan nous raconte des histoires sur la vie des enfants : « Il fut un temps, je devais planter des légumes pour le repas. Parfois, des mendiants sont venus pour demander du riz. La pagode n’avait rien pour les aider alors, nous leur avons donné des bâtons d'encens à vendre au marché… »

(source: vietnam.vnanet.vn)