Chaque mois, 2 000 pièces sortent de l'atelier de production Delvaux situé au Vietnam

Une importante mission économique s'achève au Vietnam. Une centaine d'entreprises belges s'y trouvent dont une trentaine de bruxelloises. Pour le ministre bruxellois de l'économie Benoît Cerexhe, c'est l'occasion de rendre visite à l'atelier de production que la célèbre maroquinerie Delvaux a installé là-bas.

La maroquinerie Delvaux voulait produire en Asie, séduite par les coûts salariaux faibles ainsi que la proximité géographique avec des marchés importants comme Hong Kong, le Japon, la Chine. Mais aussi parce que François Schwennicke, le patron de Delvaux, aime ce pays. Le prix à payer est une logistique bien rodée.

''Ici, nous avons un atelier qui est complétement intégré dans le groupe, c’est-à-dire que toutes les matières premières sont achetées en Europe et sont ensuite envoyées ici. Nous recevons les  commandes de la maison mère et nous les renvoyons simplement par bateau ou par avion. Grâce à Skype et aux mails, nous avons l’impression d’être dans le même bâtiment, même si nous sommes à 10 000 kilomètres de distance…'' explique François Schwennicke.

Chaque mois, 2 000 pièces sortent d'ici, surtout de la petite maroquinerie, des porte-clefs,  des portefeuilles, des sacs aussi, mais des sacs d'entrée de gamme chez Delvaux dont le prix de vente  en boutique tourne autour des 700-800 euros.

Il s'agit donc d'une délocalisation et le plus piquant c'est que le ministre bruxellois de l'économie Benoît Cerexhe a rendu visite à cet atelier délocalisé. Il n'y voit pas malice pour autant.

''Une petite partie de la production a été délocalisée, cela a permis de maintenir plus de 140 emplois en Belgique et d’ancrer l’entreprise en Région bruxelloise, ce qui n’aurait sans doute pas été  le cas s’il n’avait pas pu sous-traiter une petite partie de sa collection ici au Vietnam.''

Michel Gassée

(source media: www.rtbf.be)